L’Association des producteurs algériens de boissons, appelle les producteurs à la promotion de la qualité des boissons et dans cette perspective, elle a élaboré un code de bonne conduite professionnelle définissant les règles d’éthique auxquelles doivent se soumettre les producteurs.
La filière boisson connaît une croissance importante ces dernières années. Mais en dépit des indices forts prometteurs en matière de potentiel et de croissance, cette filière reste lourdement prisonnière de son environnement direct, à l’instar de beaucoup d’autres filières industrielles, a indiqué, aujourd’hui, Ali Hammani, lors d’une conférence de presse, tenue en marge de l’assemblée générale ordinaire de l’Association des Producteurs algériens de Boissons (Apab).
Il a souligné que l’arrivée massive d’opérateurs non professionnels attirés uniquement par le gain facile, le poids de l’informel, la concurrence déloyale et les tentatives de dumping ainsi que la pression fiscale exercée sur les producteurs sont autant de facteurs qui entravent l’essor de la filière Boissons en Algérie.
Cela, se traduit, note-t-il, par des effets nocifs sur la santé des consommateurs notamment à travers le non-respect des règles d’hygiène, l’utilisation de composants prohibés, l’utilisation abusive de certains composants (édulcorants, conservateurs…). A cela s’ajoute le recours à des procédés de production dangereux tels que le conditionnement non maîtrisé de pulpe en PET.
C’est dans cette optique, qu’il a plaidé pour l’assainissement de cette filière. Il a estimé que «sans la promotion de la qualité, il n’y aura pas d’assainissement de la filière boissons en Algérie».
Dans le souci de promouvoir cette filière et la mettre sur la voie de l’innovation et du développement durable, l’Apab a élaboré un Code de bonne conduite professionnelleen adoptant des règles d’éthique, a indiqué le président de l’Apab, qui est «une association qui détient 85% du marché algérien des boissons».
Selon lui, «ce guide permettra de faire de l’ordre dans la filière ». Il s’agit, ajoute-t-il, « d’un répertoire de principes de bonne conduite et de meilleures pratiques destinées aux dirigeants de nos entreprises et au personnel, chacun à son niveau».
M. Hammani a, par ailleurs, rappelé les différentes réalisations de l’Apab durant l’exercice de 2013, citant, entre autres, la formation sur l’utilisation des additifs alimentaires, la marque collective «Buvez Tranquille», créations de Consortium d’exportation de boissons…etc. Selon lui, l’Apab continuera en 2014 à sensibiliser les pouvoirs publics sur la nécessité d’alléger la pression fiscale et d’accompagner les laboratoires des entreprises adhérentes dans leur démarche d’accréditation.
S’absentant à donner les chiffres actuels de la filière Boissons et ceux de l’année précédente, le président de l’Apab s’est contenté de rappeler qu’en 2012, la production des boissons a été de plus de 3,7 milliards de litres toutes sous-filières confondues avec un chiffre d’affaires de près de 215 milliards de dinars. Durant la même année, la filière comptait 17 mille emplois directs et 30 mille emplois indirects. Pour ce qui est de la consommation, elle a été estimée à plus de 54 litres par habitant et par année.
Il a, en outre, appelé les consommateurs à se méfier des boissons qui peuvent porter atteinte à leur santé et à acheter que des produits de qualité.
Lahcene Brahmi
