Sepp Blatter n’est plus du goût de Coca ni de Mc Do ou encore Visa. Les deux principaux sponsors du monde du foot-ball, Coca-Cola et Mc Donald’s demandent, vendredi soir, au président de la Fifa de démissionner «immédiatement».
L’instance internationale est plongée depuis des mois dans un vaste scandale de corruption.Un peu plus tard, c’est le géant mondial des cartes bancaires Visa qui a relayé cet appel à la démission.
«Pour le bien du jeu, la compagnie Coca-Cola demande au président de la Fifa, Joseph Blatter, de démissionner immédiatement afin qu’une procédure de réforme crédible et viable puisse sérieusement commencer», écrit le producteur de boissons non-alcoolisées dans un communiqué. Pour la grosse firme américaine, «chaque jour qui passe, l’image et la réputation de la FIFA continuent de se ternir. La FIFA a besoin d’une réforme efficace et urgente, qui ne pourra être accomplie qu’en adoptant une approche véritablement indépendante».
L’avocat de Sepp Blatter a réagi aussitôt. «Si Coca-Cola est un sponsor apprécié de la Fifa, M. Blatter est, malgré tout son respect, en désaccord avec sa position (…) Il ne démissionnera pas», a indiqué dans un communiqué son avocat, Richard Cullen.
Depuis le 27 mai et l’arrestation de plusieurs hauts responsables du football mondial dans un hôtel à Zurich (Suisse), sous l’impulsion de la justice américaine, sur fond de soupçons de corruption à grande échelle, la Fifa vit au rythme des révélations et des scandales. Blatter, réélu à la tête de la Fifa pour un cinquième mandat, est visé personnellement depuis fin septembre par une procédure pénale suisse pour un versement présumé illégal de 2 millions de francs suisse (1,8 million d’euros) en faveur de Michel Platini, président de l’UEFA (fédération européenne de football) et favori jusqu’ici à sa succession.
Blatter, président de la Fifa depuis 1998, avait remis son mandat à disposition le 2 juin jusqu’à de nouvelles élections lors d’un congrès extraordinaire de l’instance internationale prévue le 26 février. Il est par ailleurs accusé par la justice suisse d’avoir «signé un contrat défavorable» à la Fifa avec l’Union caribéenne de football. En clair, Sepp Blatter aurait vendu très en dessous des prix du marché les droits de diffusion TV des Mondiaux 2010 et 2014.