La décision d’indemnisation rend l’espoir aux éleveurs et producteurs de lait
La décision des pouvoirs publics de dédommager les propriétaires de bêtes atteintes de la fièvre aphteuse a été accueillie avec un grand ouf par ces derniers. «Cette décision est la première, surtout que par le passé des épidémies avaient décimés des cheptels sans que personne ne se soucie du devenir des éleveurs» constate un paysan d’El Hachimia.
Malgré la rigueur du barème d’indemnisation qui précise que les agriculteurs qui ont abattu leurs bêtes à l’abattoir et revendu leur viande seront indemnisés à concurrence de 50% alors que ceux qui ont enterré lesdites bêtes seront indemnisés à hauteur de 80%, à condition de présenter des justificatifs. La wilaya de Bouira a été sérieusement touchée par la maladie. Certains éleveurs ont perdu la totalité de leur bétail dès l’apparition des premiers cas à Aïn Turk, Ath Laâziz avant qu’elle ne se répande à l’ensemble du territoire de la wilaya.
L’opération d’indemnisation, qui selon les services du ministère de l’agriculture débutera dès le début de cette semaine, sera assujettie à la présentation de documents justificatifs. Selon les services locaux du ministère, l’épidémie ne s’est pas propagée, aux ovins et caprins. Dans les milieux de la profession, on craint que des opportunistes intègrent l’opération et tirent profit. Il s’agit notamment de ceux qui ont vendu la viande à son prix ordinaire et qui viendront percevoir les indemnisations.
«Les services compétents doivent être vigilants. Certains ont gardé leur bétail malgré son atteinte avant de l’abattre et de le vendre à 600 et 800 DA le kilogramme quand nous, nous l’avons cédé à 200 DA. Les profiteurs guettent pareille circonstance pour tirer profit. Il faut une vigilance accrue pour les exclure de la procédure» pense un éleveur qui a perdu ses vaches laitières. La décision de venir au secours des paysans entre dans le cadre de la politique de développement des filières de lait et des viandes rouges.
