« L’importation de vaches serait permise qu’une fois la maladie virale totalement éradiquée », souligne le secrétaire général de l’Union nationale des agriculteurs algériens (UNPA), Mohamed Alioui.
« L’importation de vaches serait permise qu’une fois la maladie virale totalement éradiquée », souligne le secrétaire général de l’Union nationale des agriculteurs algériens (UNPA), Mohamed Alioui.
Vu les mesures prises et les moyens d’intervention mis en place par le gouvernement pour lutter contre la fièvre aphteuse, la situation devrait être maîtrisée dans les plus brefs délais. Le secrétaire général de l’Union nationale des agriculteurs algériens (UNPA), Mohamed Alioui, a précisé dans ce contexte que cette maladie sera probablement maîtrisée dans les 25 prochains jours. Ce qui confirme a-t-il dit qu’ « après les difficultés rencontrées à son lancement, dues notamment au manque de vaccins, la campagne de vaccination du cheptel contre la fièvre aphteuse connaît une nette amélioration ». Alioui a tenu à rassurer les citoyens, notamment les éleveurs, qu’il n’y pas lieu de s’inquiéter de cette maladie virale, qui n’a pas selon lui « atteint un degré de gravité ». Le responsable n’a pas manqué de souligner à cet effet qu’un nouvel arrivage de vaccins est
attendu pour jeudi. Concernant la fourniture en vaccins aux wilayas concernées, il a indiqué que cette opération sera poursuivie par le biais des services vétérinaires. Et d’ajouter que « les éleveurs subissent des pertes en raison de l’arrêt de l’activité et cela malgré la décision du ministère de l’Agriculture d’indemniser à 100% (80% du prix de la vache et 20% à la vente de la viande). A une question relative à l’importation de vaches, il a indiqué qu’« elle ne serait permise qu’une fois la maladie virale totalement éradiquée, estimant que « la production de lait et de viande sera également affectée ». Il y a lieu de souligner que la maladie s’est propagée par le biais de la contrebande pratiquée par des éleveurs qui privilégient le gain facile en procurant des vaches de Tunisie à des prix bas pour les revendre en Algérie. A Sétif, 2.000 têtes de bovins et veaux destinés à l’engraissement ont été atteints sur un cheptel de 133.000 têtes. Quelque 1.500 bovins ont été abattus et des décisions sont attendues concernant 500 autres, alors que la vaccination a touché 87.500 têtes. Il y a lieu de souligner que lors de sa visite à Bejaïa mercredi, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelwahab Nouri, avait indiqué que « les parties concernées tendent à maîtriser la maladie après la vaste campagne de vaccination de tout le cheptel bovin dans les wilayas de l’Est et du Centre ». Il a aussi assuré que « l’opération d’indemnisation des éleveurs et intermédiaires va démarrer dans les prochains jours ».
ll y a lieu de souligner que deux cas de fièvre aphteuse ont été enregistrés mercredi dans la wilaya de Annaba, a-t-on appris jeudi du directeur des services agricoles (DSA). Ces deux cas ont été recensés à la ferme Ouled Toumi, dans la commune d’Eulma, daïra de Barrahel, a précisé M. Mohamed Chérif Meghmouli, faisant savoir que toutes les mesures préventives ont été prises afin de lutter contre la propagation de cette maladie.
Les deux têtes bovines touchées par cette maladie ont fait l’objet d’un abattage effectué par les services vétérinaires, des représentants des bureaux communaux d’hygiène de la daïra de Barrahel et des responsables de la DSA, selon le même responsable. En plus de cela, trois nouveaux foyers de fièvre aphteuse ont été dépistés au cours des dernières 24 heures dans la wilaya de Batna, a indiqué jeudi le directeur des services agricoles, Mohamed Lamine Grabsi. Ces cas qui touchent 16 vaches ont été enregistrés dans les communes de Zana Beida, Ouled Selam et Merouana, a précisé le DSA, soulignant que 10 vaches ont été abattues et les six autres placées sous contrôle vétérinaire, car ayant déjà été vaccinées auparavant. Au niveau de la wilaya de Mascara, une opération de vaccination de rattrapage contre la fièvre aphteuse a été menée, ces derniers jours, touchant 2.900 vaches.
Les services vétérinaires ont reçu un quota supplémentaire de vaccins contre cette zoonose dont 3.000 doses utilisées totalement. Un autre quota sera attribué prochainement pour achever cette campagne de rattrapage. D’autre part, les services vétérinaires ont bénéficié également de 17.000 doses de vaccin antirabique permettant la vaccination, jusqu’à présent, de 12.000 vaches, a-t-on précisé de même source.
Synthèse Makhlouf A. Z.
