Bruno Retailleau, ancien ministre français de l’Intérieur et président des Républicains, critique la politique du gouvernement envers l’Algérie. Il déplore que sa « ligne ferme » n’ait jamais été adoptée par le Quai d’Orsay ou l’Élysée, qualifiant de « fiasco« , la « diplomatie des bons sentiments » menée, selon lui, par le gouvernement français.
Dans un entretien accordé au JDNews, Bruno Retailleau ne mâche pas ses mots. Il dénonce avec virulence la politique française envers l’Algérie.
Pour étayer sa position, l’ancien ministre français de l’Intérieur pointe du doigt une nouvelle fois l’Algérie, en l’accusant de « cesser la coopération sécuritaire durant les Jeux Olympiques, de transformer le territoire français en terrain de jeux de sa politique intérieure, de refuser de rapatrier ses ressortissants dangereux et d’emprisonner Boualem Sansal et Christophe Gleizes« .
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Pour Retailleau, la « ligne ferme » qu’il défendait « n’a jamais été assumée » par le Quai d’Orsay et l’Élysée
Dans le JDNews, un hebdomadaire du groupe Bolloré, Bruno Retailleau insiste sur « la nécessité de défendre les intérêts français » face à l’Algérie. Il déplore que « la ligne ferme » qu’il préconisait « n’ait jamais été assumée ni par le Quai d’Orsay, ni par l’Élysée« , dénonçant l’approche actuelle par « la diplomatie des bons sentiments » qu’il juge être un « fiasco » et qui n’a pas été corrigée « malgré ses multiples demandes« .
Par ailleurs, le président des Républicains se dit en faveur du vote des députés la semaine dernière concernant la résolution proposée par le RN, dénonçant les accords franco-algériens de 1968, qu’il juge « obsolète et coûteux« .
S’alignant sur la position du parti de Marine Le Pen, le président des Républicains se prononce également pour le rétablissement du délit de séjour pour les étrangers sans papiers, une mesure de l’ère de Sarkozy abrogée sous Hollande.
Lecornu souhaite que la renégociation de l’accord de 1968 « démarre le plus tôt possible »
Face à la pression politique engendrée par l’adoption de la résolution du RN à l’Assemblée nationale, le Premier ministre français a demandé l’ouverture « le plus vite possible » de discussion avec Alger sur l’accord de 1968, qui régit depuis plus de cinquante ans les conditions de séjour des Algériens en France.
Sébastien Lecornu a précisé son apposition à une « abrogation« pure et simple de ce texte. Il a insisté sur la nécessité de traiter « ce sujet bilatéral avec beaucoup de sang-froid et de respect » pour pouvoir progresser.
Selon le chef du gouvernement français, l’accord en question dépasse largement la simple question de la circulation des personnes. Il est lié à un ensemble plus vaste d’enjeux diplomatiques, incluant notamment la coopération antiterroriste, l’évolution de la situation au Sahel, la sécurité maritime et les relations économiques.
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