«Quel changement pour l’Algérie ?» «Le développement local est aujourd’hui à l’ordre du jour», deux thèmes débattus jeudi dernier au siège national du FFS, lors d’une table ronde.
Plusieurs personnalités et militants du parti ont animé ces débats : le Pr Abdelhamid Aberkane, ancien ministre et actuellement candidat tête de liste du FFS aux élections communales du 29 novembre pour la municipalité d’El Khroub, ou encore Mohand Amokrane Cherifi, également ancien ministre et actuellement conseiller principal de l’Unitar, et Belkacem Benameur député du FFS. Ce dernier avait occupé avant les législatives du 15 mai dernier le poste de premier magistrat de la commune de Naciria dans la wilaya de Boumerdès. L’intervention de l’ex-ministre du FLN avait constitué l’attraction de cette rencontre politique. La tête de liste du FFS pour la municipalité d’El Khroub a expliqué son choix pour le FFS. Selon lui, «le FFS est le parti de la Révolution qui a gardé sa virginité politique ». Et d’ajouter : «Nous évoluons dans un système où l’on croyait pouvoir apporter quelque chose mais ce système ne permet pas de faire évoluer les choses», dira-t-il, tout en citant en exemple la réforme engagée par les pouvoirs publics pour laquelle, selon lui, «aucune proposition n’a été prise en compte». Le conférencier évoque, par ailleurs, sa candidature pour les municipales en se portant tête de liste du FFS. «J’ai divorcé avec le FLN, mais pas avec les citoyens. Avec le FFS, ce sera la véritable rupture. Constantine a du respect pour ce parti. Il y a quelque chose qui est en train de mûrir et c’est bien que ce soit suivi d’effets, de programmes concrets pour une réelle démocratie locale et participative », a-t-il expliqué. L’ex-maire de Naciria a tenu à expliquer, en outre, son expérience en sa qualité de président d’APC. Il dira qu’en termes de responsabilité, «on dit que le maire est responsable de tout, mais en termes de moyens, tout est géré par le pouvoir central». Pour M. Benameur, «il n’est pas dans l’intérêt d’un pouvoir central dictatorial de libérer la gestion locale et les initiatives par crainte de voir les citoyens mobilisés pour la construction d’une alternative ». De son côté, M. Cherifi dira que «le développement n’est pas l’affaire uniquement de l’élu local, c’est l’affaire de tous, de l’Etat central, des administrations, des élus locaux et de la société civile ». «Il ne peut y avoir de développement effectif sans décentralisation effective. Il faut définir les responsabilités des communes, ce n’est pas encore précis dans le code communal. Il faut appliquer le principe de subsidiarité, c’est-à-dire déléguer les pouvoirs aux élus pour agir localement», explique-t-il. Et de conclure : «L’élu se doit aussi, pour sa part, d’aller vers les citoyens et ne pas attendre que le citoyen vienne vers lui. Il faut qu’il ouvre le débat au niveau de la municipalité, notamment avec l’opposition.»
A. B.