FFS,Laskri prône la deuxième République

FFS,Laskri prône la deuxième République
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«Les réformes du pouvoir ne représentent avant tout que ses aspirations. » C’est ce par quoi le premier secrétaire du FFS a épilogué son intervention, hier, à l’ouverture du conseil fédéral de la capitale élargi et consacré aux débats autour de la position du parti vis-à-vis des élections législatives de mai prochain.

A l’appui de ce constat largement partagé lors des rencontres similaires déjà organisées par le parti à travers le pays, Ali Laskri a affirmé que ces réformes, loin d’exprimer forcément le rapport de forces réel des forces politiques et sociales dans le pays, «viseraient plutôt à l’occulter». Des débats auxquels prennent part, outre la base militante, de larges éventails de la société civile proche des thèses du parti, qui ont permis de relever l’importance de l’évaluation du rapport de forces internationales et aux effets induits par la nouvelle situation régionale. Une situation ajoutée au cinquantenaire de l’indépendance que le pays s’apprête à célébrer cette année que le premier secrétaire du FFS a mis en avant pour réitérer, une fois de plus, la revendication chère au parti : l’élection d’une Constituante qui permettra, dira-t-il encore, «l’instauration d’une deuxième République» et assurer, ainsi, le changement pacifique tant espéré. A propos de la tendance qui se dégagerait de ces premières rencontres de débats, Laskri n’a pas voulu trop s’y prononcer, se contentant d’affirmer que des débats qui sont déroulés dans une atmosphère à la fois passionnante et passionnelle, les deux avis (boycott et participation) sont émis. A noter que parallèlement à ces conseils fédéraux élargis qui concernent 35 wilayas du pays, des débats autour de la même problématique sont menés au sein des sections de base du parti. Et au bout de ces concertations, la convention nationale du parti, qui se tiendra le 11 février prochain, aura à faire la synthèse de ces débats à même de servir de base pour le Conseil national, seule instance du parti, tiendra à préciser Laskri, «habilitée à se prononcer quant à la participation ou pas du FFS aux législatives de mai prochain». Cela dit, les avis des participants au conclave d’hier, qui s’est déroulé à la bibliothèque communale de Rouiba, étaient partagés. Approchés bien avant l’entame des débats auxquels la presse n’a pas eu droit, des militants, pour la plupart d’un certain âge, exprimaient des points de vue opposés. Pour les uns, il est temps pour le parti de se départir de la politique de la chaise vide qui, argueront-ils, lui a coûté cher au moment où les partisans du maintien de la ligne dure vis-à-vis du pouvoir qui, à leurs yeux, n’a changé que de méthode pour se maintenir. Et puis, lâchera, presque avec dépit, l’un d’eux, «participer avec les mêmes arguments que l’on reprochait à ceux qui ont pris part à de précédents rendez-vous électoraux relève, à mon humble avis, d’un non-sens».

M. K.