FFS : Vers la réhabilitation des anciens combattants de 1963

FFS : Vers la réhabilitation des anciens combattants de 1963

L’Etat semble aller vers une réhabilitation des combattants de l’ALN ayant participé à l’insurrection du Front des Forces Socialistes de 1963. C’est ce qu’a laissé entendre le premier ministre Abdelmalek Sellal lors de sa conférence de presse animée à l’issue de la séance consacrée au débat autour du plan d’action du gouvernement qui a eu lieu au conseil de la nation.

Sellal répondait à une question sur la politique de réconciliation nationale, estimant que c’était « un dossier ouvert qui ne concerne pas seulement les victimes de la tragédie nationale ». Comprendre que la réconciliation nationale ne touchera pas seulement la période de la décennie quatre-vingt-dix.

La réconciliation nationale, selon le premier ministre, concerne « tous les citoyens qui ont souffert de la tragédie nationale, sous toutes ses formes », précisant que « le dossier des victimes des événements de 1963, soulevé par des membres de l’Assemblée populaire nationale relevait également du dossier de la réconciliation nationale qui reste ouvert ».

Le 29 septembre dernier, le premier secrétaire national du FFS, Ali Laskri qui célébrait le 49ème anniversaire de la fondation de son parti, avait fait savoir que les députés de son parti avaient préparé un dossier visant à réclamer une réhabilitation pour les combattants de l’ALN qui ont pris part à l’insurrection du parti à partir de 1963.

L’action des députés du FFS tente d’arracher un amendement de la loi sur le moudjahid et le Chahid pour y intégrer « les martyrs du devoir, des valeureux combattants de la guerre de libération, tombés au champ d’honneur de 1963 au 16 juin 1965 », date de la signature d’un accord entre le FLN et le FFS, soit trois jours avant le coup d’Etat de Boumediene contre le président Ben Bella.

Ce jour là, Ali Laskri espérait que cette revendication soit satisfaite au moins l’année prochaine, durant laquelle le FFS commémorera le cinquantenaire de sa création. «J’espère que cette action de nos députés va aboutir d’ici l’année prochaine à l’occasion du cinquantième anniversaire de la fondation du parti» avait affirmé le responsable de ce parti qui considère que si «la démarche se trouve bloquée, les dirigeants du pays seront considérés comme des ennemis de l’Algérie».