Après le retrait de son chef historique Hocine Aït Ahmed, le Front des forces socialistes (FFS) s’est doté samedi d’une présidence collégiale.
Cette dernière est composée de de cinq membres, dont une femme. Il s’agit de l’actuel Premier secrétaire sortant Ali Laskri, l’ancien ministre Mohand Amokrane Cherifi, les députés Rachid Hallet et Saïda Ichlamène, et Aziz Baloul, membre du conseil national sortant.
Fin donc des travaux du cinquième congrès du FFS qui s’est poursuivi pendant trois jours à Zeralda. Le point d’orgue est sans conteste la proclamation des résultats, à l’issue du vote des militants pour désigner la nouvelle direction du parti. Aucune surprise ou presque : les noms avancés dans la presse pour composer la nouvelle direction sont confirmés par le verdict de l’urne.
Il s’agit de Mohand Amokrane Chérifi, qui est en vérité la personnalité majeure du collectif, en raison de son parcours et de son background. Il sera entouré du premier secrétaire sortant Ali Laskri, du Dr Rachid Halet, lui aussi tête pensante dans l’organique du parti. Une figure féminine, Saida Ichlaméne, une députée pour le vernis de la modernité du parti. Et bien sûr Aziz Baloul, lui aussi député mais surtout neveu de Hocien Ait Ahmed. Ahmed Djeddai, n’a pas réussi à se faire adouber par les congressistes, en dépit de son lobbying, tandis-que la journaliste Salima Ghozali (membre du cabinet de l’ombre) et maitre Mustapha Bouchachi n’étaient pas candidats.
Les membres Conseil national sont également élus par les congressistes. Les résolutions politiques actées par le congrès sont une confirmation de la nouvelle ligne politique amorcée à la veille des dernière législatives, c’est- à- dire une opposition constructive fondée sur « la construction d’un consensus national », le slogan officiel du cinquième congrès. Congrès marqué surtout par le retrait définitif de Hocine Ait Ahmed qui restera président à vie du parti, mais sans prérogatives exécutives.
Dans son message- testament jeudi , il avait appelé les algériens à “rester unis pour construire un Etat de droit et de démocratie”, rappelant aussi que son parti qu’il avait fondé en 1963 “a été et sera toujours celui de la démocratie, de la liberté et de la souveraineté de l’Algérie”.
La question est de savoir maintenant si une direction collégiale est un bon choix, sachant que la formule est généralement une option par défaut, faute d’un consensus autour d’une personnalité. Dans les faits et à l’épreuve du temps, elle sera difficilement applicable. A moins qu’il ne s’agisse d’une formule transitoire , le temps, pour le parti de trouver l’homme idoine, en capacité de prendre la place de Hocine Ait Ahmed.
Hocine Aït Ahmed, 86 ans, qui a présidé le FFS depuis sa création en 1963, a démissionné jeudi à l’ouverture du congrès qui se tient jusqu’à samedi à Alger. Le congrès a décidé vendredi de proclamer Aït Ahmed président d’honneur du FFS.
N’ayant pas pu se rendre au congrès en raison de “contraintes de santé”, il a annoncé son retrait de la présidence via un message lu aux participants par un représentant du parti. Aït Ahmed avait appelé, dans son message, les algériens à “rester unis pour construire un Etat de droit et de démocratie”.
Par la même occasion, il a rappelé que la lutte de son parti “a été et sera toujours celle de la démocratie, de la liberté et de la souveraineté.