Le Front des forces socialistes (FFS) est encore une fois dans une situation d’impasse. La base militante du parti revient à la contestation en critiquant vivement les démarches entreprises par l’instance présidentielle du parti.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, la base militante du parti du FFS a d’emblée salué le retour de la contestation populaire Hirak. « La révolution populaire et pacifique est toujours là, elle revient en force et tout autant déterminée qu’à ses débuts », lit-on dans le document.
Estimant qu’un « hypothétique retour à la situation d’avant février 2019 est inconcevable et inimaginable », « les anciens militants du parti » ont passé en revue les différents slogans et « les mots d’ordre des manifestants n’ont pris aucune ride ».
Dans un langage purement évocateur et parfois poétique, les militants du plus vieux parti d’opposition ont vivement contesté la démarche du dialogue auquel a répondu favorable l’instance présidentielle du parti.
Les rédacteurs du document évoquent la « voix de cette jeunesse du Hirak » qui « rappelle le sens naturel de l’Histoire aux égarés qui ont gravi le chemin d’El-Mouradia pour aller secourir un pouvoir vacillant, alors que nous les attendions aux côtés de leurs compatriotes à Khérata ou à Alger, battre le pavé place Maurice Audin, boulevard Didouche Mourad, rue Hasiba Ben Bouali … ».
C’est ainsi que ces militants du parti ont exprimé leur contestation quant à la démarche de l’instance présidentielle, qui a répondue favorable à l’appel au dialogue et leur dernière entrevue avec le président de la République.
L’appel des « militants(es) anciens de 1963 »
En tant que « militants(es) anciens de 1963, membres du Conseil National, des Fédérations et des Sections », les rédacteurs du communiqué ont donc lancé un appel à « l’ensemble de leurs camarades militants(e) et sympathisants(e) du FFS ».
Il s’agit, selon eux, de les rejoindre « dans une démarche de restitution du Parti à ses militants ». Les initiateurs de cet appel ajoutent qu’ils s’opposent « à toute tentative de normalisation du Parti et à toute action qui viserait à le dévier de sa voie historique ».
Enumérant une série de revendications, ces mêmes militants « exigent la démission des membres de la Direction illégitime qui, par leur collusion avec les tenants du Pouvoir, ont usurpé leur mission et trahi l’idéal du FFS ».
Il s’agit également de « la préparation à moyenne échéance d’un Congrès Ordinaire rassembleur très largement ouvert à toutes celles et à tous ceux qui partagent les valeurs et les objectifs fondamentaux de notre Parti ».
