FFS : La Direction du parti justifie sa rencontre avec Tebboune

FFS : La Direction du parti justifie sa rencontre avec Tebboune

Alors que la crise avec sa base militante persiste, l’instance présidentielle du FFS s’explique et justifie la démarche qui a été l’un point de discorde dans les rangs du parti : sa rencontre avec la chef de l’Etat.

C’est lors de la session extraordinaire de son conseil national, tenue hier samedi, à huis clos au siège national du parti que le coordinateur de l’instance présidentielle Hakim Belahcel a tenu à justifier la rencontre avec le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune.

D’emblée, l’intervenant a d’abord fait le point sur le contexte actuel, ponctué de crises à tous les niveaux ; « politique, économique et social » qui a laissé le parti accepter d’aller vers le dialogue avec le pouvoir, « afin de trouver une issue consensuelle à la crise multidimensionnelle ».

« Partisan du dialogue depuis toujours »

Et c’est dans ce contexte que le FFS, « partisan du dialogue depuis toujours a répondu favorablement à cette rencontre », lit-on dans le communiqué rendu public à l’issue de la rencontre.

En revanche, la Direction du plus vieux parti d’opposition affirme avoir qu’elle (rencontre avec Tebboune NDLR) susciterait au sein d’une partie de nos militants et sympathisants, une certaine réticence voir de la désapprobation ».

D’ailleurs, l’instance présidentielle du parti trouve « cette réaction parfaitement compréhensible », notamment si l’on prend en considération « le contexte de défiance légitime vis-à-vis du pouvoir et de sa politique », indique-t-on.

Cette réaction, selon toujours la même source, « démontre que la vigilance dont ont toujours fait preuve les militants du Front des Forces Socialiste, est toujours intacte et préserve notre parti de tout risque de normalisation ».

Il s’agit ici sans doute de ce qu’a abordé la base militante, qui s’est montrée très critique, notamment vis-à-vis de la démarche de l’instance présidentielle, en qualifiant cette dernière « d’égarés qui ont gravi le chemin d’El-Mouradia pour aller secourir un pouvoir vacillant ».

« Sauver notre pays du chaos »

Néanmoins, la Direction du parti estime que les enjeux actuels « dépassent, plus que jamais aujourd’hui les considérations de personne ou d’appareils », soulignant « qu’il s’agit d’abord de sauver notre pays du chaos ».

Ici, le parti explique que sa rencontre avec le « pouvoir » est intervenue afin de « l’interpeller, pour le mettre face à ses responsabilités, et de proposer des solutions de sortie de crise », précisant que cette rencontre a finalement abouti, ne serait-ce que partiellement, « à la libération des détenus d’opinion ».

Ainsi et malgré les apparences, le parti affirme qu’il continuera « à préserver son autonomie de décision et à agir en pleine responsabilité, afin de donner les prolongements politiques et confirmer notre soutien aux revendications de la révolution populaire pacifique ».