D’anciennes figures du plus vieux parti d’opposition, notamment Mustapha Bouhadef, Djamel Zenati, Ali Kerboua, Djoudi Mammeri et Samir Bouakouir étaient présents à la rencontre qui se veut un rendez-vous afin de faire le point sur la situation des précédentes décisions prises par les mêmes contestataires de la ligne actuelle du FFS qualifiée de tentative de «normalisation» du parti.
Des cadres et militants se réclamant de l’«authentique» Front des forces socialistes (FFS) ont tenu hier à la salle des fêtes Iboudrarene de Tizi Ouzou une réunion pour débattre de la situation politique du pays en général et de celle de leur parti en particulier ainsi que des perspectives.
D’anciennes figures du plus vieux parti d’opposition, notamment Mustapha Bouhadef, Djamel Zenati, Ali Kerboua, Djoudi Mammeri et Samir Bouakouir étaient présents à la rencontre qui se veut un rendez-vous afin de faire le point sur la situation des précédentes décisions prises par les mêmes contestataires de la ligne actuelle du FFS qualifiée de tentative de «normalisation» du parti.
En effet, selon les explications qui nous ont été fournies, le porte-parole de la contestation, Bouhadef, la réunion devrait déboucher sur des actions à entreprendre pour aller à une conférence nationale pour la constitution de l’alternative démocratique au régime actuel. Pour lui, il est question de ratisser large parmi la société civile algérienne en vue d’imposer un changement démocratique.

Bouhadef n’a pas manqué de rappeler que l’objectif est de remettre le FFS sur les rails de sa ligne originelle. Au début des travaux, il a été précisé qu’il n’est nullement question de préparer la succession du président Hocine Aït Ahmed. En effet, pour Samir Bouakouir : «Nous ne sommes ni des contestataires ni des frondeurs ni un groupe ni un clan» mais leur initiative a pour but «le rassemblement et l’unité pour la sauvegarde du FFS».
Il accuse le «cabinet noir» du parti de tentative de normaliser le FFS et le ramener au service d’un clan du pouvoir. Il a réitéré que leur entreprise, qui ne s’inscrit pas dans un quelconque redressement, vise à unir les rangs du FFS en restituant cet «instrument historique entre les mains des militantes et des militants».
Les protestataires de la ligne politique prônée par l’actuelle direction du FFS militent pour «un congrès du rassemblement et d’unité y compris à l’intérieur du parti» sans manquer de charger à nouveau les membres du «cabinet noir du FFS» en les accusant de «haute trahison» de la mémoire de ceux qui ont combattu pour l’idéal que représente le parti.
Il les a accusés de volonté d’«amarrer le FFS au service d’un clan». Les débats ouverts aux participants ont tourné autour des actions à entreprendre pour faire aboutir le combat d’anciens militants du FFS.
Prenant la parole, Djamel Zenati a indiqué en réponse aux questionnements de nombreux intervenants sur le devenir de leur contestation que le mouvement né de la déviation du FFS de sa ligne originelle ne deviendra pas un parti mais restera tel qu’il est pour dénoncer toutes les tentatives de le domestiquer. Il a suggéré l’appellation «mouvement pour l’alternative démocratique» au groupe dont il fait partie.
Pour Zenati, c’est le «cabinet noir» qui a fait partir le président Aït Ahmed pour, expliquera- t-il, que la normalisation devienne «irréversible».
Djamel Zenati a réaffirmé son attachement au FFS tout en invitant les présents à mener un travail de sensibilisation en direction des militants structurés au sein même du parti afin de faire du prochain congrès une occasion pour remettre le parti à sa mission historique qui est celle d’imposer la démocratie en Algérie. Pour réussir un tel pari, il a précisé que le prochain congrès ne devrait pas être préparé par l’actuelle direction, otage du «cabinet noir».
A l’heure où nous mettons sous presse, les débats se poursuivent essentiellement autour des constatations sans propositions concrètes susceptibles de faire avancer la protestation, de l’avis de nombreux militants accostés à la sortie de la salle de réunions. Néanmoins, les protestataires devaient fixer une date pour la prochaine réunion.
H. M.