La contestation au sein du Front des Forces Socialistes (FFS) se poursuit, au lendemain même de la tenue d’un conseil national (CN) duquel ce parti s’en est sorti renforcé, selon les déclarations du Premier secrétaire national, Ali Laskri.
Vingt militants de ce parti se présentant comme membres du CN, parmi lesquels figure l’ex-premier secrétaire national, Karim Tabbou, ont adressé un texte de dénonciation à leurs pairs de l’instance délibérante de leur parti, dans lequel ils dénoncent « les pratiques d’exclusion », allusion aux décisions de la direction nationale de ce parti concernant les sanctions prises à l’encontre de certains cadres et militants dissidents.
Tout en exprimant leur solidarité avec leurs camarades « victimes de sanctions arbitraires et injustifiées », les auteurs de la déclaration estiment que leur parti « est victime d’un complot visant le renversement de ses structures et de sa ligne politique ».
«Cette œuvre, menée à l’intérieur par ‘les détenteurs de la décision’ du parti, appuyés par une faction du pouvoir proche de la présidence de la république, vise à le normaliser pour briser l’espoir démocratique des militants et du même coup mettre fin à toute velléité de changement dans notre pays » affirment-il, considérant la crise qui secoue leur formation politique comme la plus profonde de son histoire.
Les contestataires ne désespèrent de faire intervenir le président du FFS, M. Hocine Aït Ahmed, dans leur polémique avec la direction actuelle du parti.
Exigeant l’ouverture d’un débat rassembleur pour « renforcer le parti et préserver son autonomie de décision », les rédacteurs de la déclaration n’ont pas manqué de « souhaiter » l’intervention du président du parti « pour la prise de mesures concrètes à même de restituer le parti à ses militants, condition sine qua non pour la sauvegarde du parti ».