FFS-CNLTD, L’opposition dans tous ses états

FFS-CNLTD, L’opposition dans tous ses états

Le parti ignore ces attaques et poursuit son travail, sans manquer de rappeler à chaque occasion qu’il veut faciliter le contact entre le pouvoir et les autres forces de l’opposition.

Le Front des forces socialistes (FFS) poursuit sa mobilisation pour la réussite de la conférence nationale de consensus. Ni les attaques de la Coordination nationale des libertés et de la transition démocratique (Cnltd) ni aucun autre paramètre qui peut compromettre l’initiative ne découragent les responsables du plus vieux parti de l’opposition. Bien au contraire. Le FFS ignore ces attaques et poursuit son travail, sans manquer de rappeler à chaque occasion qu’il veut faciliter le contact entre le pouvoir et les autres forces de l’opposition. Après avoir organisé 36 réunions avec les partis politiques, les syndicats et les organisations de la société civile, en plus des sorties sur le terrain pour sensibiliser les citoyens, il se prépare à lancer la deuxième phase du processus lié à son initiative.

«On va évaluer la première étape des consultations bilatérales et de tout le travail fait dans les prochains jours. En même temps, nous poursuivrons les rencontres bilatérales», a indiqué, hier, le chargé de communication du parti, Youcef Aouchiche. Pour ce cadre du FFS, «le résultat des rencontres organisées jusque-là est, de manière générale, positif». «Nous allons travailler davantage pour donner plus de chances et réunir le maximum de conditions pour la réussite du projet de la conférence de consensus national», a-t-il insisté. Ainsi, les responsables du FFS semblent concentrer toute leur énergie et tous leurs efforts pour mener à bout ce projet même s’ils sont conscients des difficultés à surmonter. A l’apparition, dans la presse, d’une information faisant état d’un projet concernant des députés demandant plus de privilèges, les parlementaires du FFS ont été prompts à se démarquer de cette démarche.

Dans le communiqué signé par le chef de groupe parlementaire, Chafaâ Bouaiche, il est souligné que les députés du FFS «sont actuellement mobilisés dans le cadre de la campagne de sensibilisation et de mobilisation de leur parti, auprès de leurs compatriotes, pour la tenue de la Conférence nationale de consensus (CNC)».

Youcef Aouchiche, joint hier au téléphone, a, d’ailleurs, démenti toute implication des députés du FFS dans cette entreprise.

«Aucun député du FFS n’a signé cette proposition», a-t-il tenu à préciser. Selon certaines sources, contrairement à ce qui a été rapporté dans la presse, la demande d’augmentation des salaires des députés ainsi que d’autres propositions n’ont été signées que par six vice-présidents de l’APN. Les assurances de M.Aouchiche font suite aux déclarations faites samedi par le premier secrétaire national du parti, Mohamed Nebbou, à partir de la wilaya de Bordj Bou Arréridj où il a indiqué que «des indices positifs» pour la réalisation du consensus national et le passage à une seconde phase sont enregistrés. Le FFS va entamer ainsi le virage le plus déterminant de son initiative dont la réussite dépend de plusieurs paramètres.

L’opposition et le pouvoir sont invités à y prendre part mais le défi est difficile, car entre les deux parties, une barrière difficilement franchissable s’est installée.

La crise de confiance entre les différents partis de l’opposition, d’un côté et entre le pouvoir et l’opposition, de l’autre compromet, non seulement le projet du FFS, mais toute autre initiative politique. Si la Cnltd ne fait aucune confiance au pouvoir, le soupçonnant même d’être à l’origine de la démarche du FFS, ce n’est pas le cas du vieux Front qui oeuvre à convaincre toutes les parties à participer à sa conférence. Le FFS aborde d’ailleurs son projet avec beaucoup de prudence. Si certains responsables répliquent aux attaques des opposants, ils ne le font pas au nom du parti mais en leur propre nom. Quant au parti, il explore toutes les voies pour rapprocher les uns des autres afin de faire de son initiative un projet à retenir par l’Histoire. Y réussira-t-il?