Feux de forêts, 25.000 hectares ravagés annuellement

Feux de forêts, 25.000 hectares ravagés annuellement

La dégradation de l’espace forestier suscite des inquiétudes à l’approche de chaque saison estivale. Pour illustrer l’ampleur des dégâts que subit le patrimoine forestier en Algérie, M. Abdelkader Khelifa, Conseiller technique du ministre de l’agriculture et du développement rural, a estimé à une moyenne de 25 000 hectares par année les surfaces détruites par les feux durant l’été.

Cependant, selon le même responsable, la forêt algérienne est sous l’emprise d’un ensemble de facteurs de dégradation auxquels il faut faire face en permanence, estimant au passage à 1,2 million d’hectares le couvert forestier perdu de l’indépendance jusqu’au début des années 2000.

Outre les incendies, d’autres facteurs contribuent à la dégradation de la forêt à travers le pays : « Les problèmes phytosanitaires sont très prégnants. L’infestation et les attaques parasitaires sont des facteurs qui aggravent le processus de déforestation. Ils touchent plus particulièrement les résineux (forêts artificielles) », vient-il de souligner dans le N°25 de la publication trimestrielle (Lettre de Veille) du CIHEAM (centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes, basé à Paris) parue cette semaine.

M. Khelifa tire aussi la sonnette d’alarme quant au changement climatique entraînant des conséquences dévastatrices sur l’écosystème forestier, le considérant comme « une nouvelle source de dégradation pour les forêts algériennes ».

LG Algérie

Sur un autre plan, le conseiller de Rachid Benaïssa estime qu’en matière de production de bois, « les quantités exploitées sont très faibles par rapport aux possibilités offertes par les forêts productives, ce qui fait que le pays est tributaire des importations pour satisfaire ses besoins en bois et produits ligneux ».

A l’inverse, la production du liège est plus importante avec des volumes moyens produits et/ou récoltés estimés à 60 000 quintaux/an avant de chuter en 2012 à 30 000 quintaux seulement.

Mourad Allal