Feu vert officiel pour la 5G : un décret fixe les 8 wilayas prioritaires

Feu vert officiel pour la 5G : un décret fixe les 8 wilayas prioritaires
Lancement de la 5G en Algérie

L’attente aura duré des mois, parfois au rythme des spéculations et des promesses ajournées. Mais cette fois, le cap est franchi.  L’Algérie entre dans l’ère du très haut débit mobile. La publication, dans le dernier numéro du Journal officiel, des décrets signés par le Premier ministre Sifi Gherib marque la délivrance officielle des licences 5G aux trois opérateurs du pays.

Un jalon que les acteurs du secteur attendaient pour enclencher immédiatement l’installation des équipements et la préparation des premières offres commerciales.

Selon plusieurs spécialistes, les premières connexions pourraient même être accessibles aux Algériens avant 2026, si l’ensemble des procédures suivent le rythme fixé.

Les montants des licences 5G attribuées aux opérateurs : un tournant acté dans le Journal officiel

Les nouveaux décrets publiés avalisent la délivrance des licences d’établissement et d’exploitation de réseaux mobiles 5G aux trois opérateurs nationaux. Ils précisent également les montants liés à la partie fixe du paiement :

  • Wataniya Télécom Algérie (Ooredoo) : 20,7 milliards de dinars
  • Algérie Télécom Mobile (Mobilis) : 22,954 milliards de dinars
  • Optimum Télécom Algérie (Djezzy) : 21,571962 milliards de dinars

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Chaque licence reste personnelle, non transférable, et doit être exploitée dans le strict respect des obligations techniques et réglementaires. Avec ce cadre légal désormais verrouillé, les opérateurs peuvent lancer sans délai la mise en place des premières stations 5G et préparer leurs offres destinées au grand public.

Lancement de la 5G en Algérie : un plan national de déploiement progressif sur six ans

L’État a également fixé un calendrier précis pour la généralisation de la 5G sur l’ensemble du territoire. Ce programme impose aux opérateurs un déploiement progressif et équilibré, structuré en plusieurs phases :

  • Fin de la première année : couverture des 8 premières wilayas, considérées comme prioritaires : Alger, Oran, Constantine, Sétif, Skikda, Ouargla, Tlemcen et Blida.
  • Fin de la deuxième année : extension à 10 nouvelles wilayas, incluant notamment Béjaïa, Bordj Bou Arréridj, Tindouf, Timimoun, In Salah, Touggourt, Mostaganem, Annaba, Batna et Tizi Ouzou.
  • De la troisième à la sixième année : déploiement dans 10 wilayas supplémentaires chaque année, jusqu’à atteindre la couverture complète des 58 wilayas d’ici la fin de la sixième année.

Ce rythme imposé par l’État vise à assurer une diffusion équilibrée du très haut débit mobile. Tout en donnant aux opérateurs le temps de développer une infrastructure stable et homogène à l’échelle nationale.

Des prix encadrés et une concurrence attendue entre les opérateurs

Sur le plan commercial, les prix seront scrutés de près. L’Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (ARPCE) devra valider les offres, examiner les marges, et veiller à ce que les tarifs restent accessibles. Notamment sur les gros volumes de data (par exemple les forfaits de 100 Go).

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Le spécialiste en télécommunications Younes Kerrad insiste sur la nécessité d’une vraie compétition entre les trois opérateurs : « Une concurrence saine doit s’installer, loin de tout accord susceptible de nuire au consommateur. Et les associations de protection du consommateur doivent suivre ces offres de près », précise-t-il.

Agriculture, smart cities, IoT : les premiers secteurs qui profiteront de la 5G

Au-delà du smartphone, la 5G est porteuse d’une transformation plus profonde. Les premiers secteurs bénéficiaires seront :

  • Agriculture intelligente : cartographie des terres, suivi du cheptel, collecte automatisée des données, appui à la planification agricole.
  • Smart cities : gestion connectée des parkings, régulation du trafic, capteurs urbains, systèmes d’alerte, suivi en temps réel.
  • Internet des objets (IoT) : multiplication des équipements connectés dans les espaces publics, l’industrie et les transports.

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Enfin, cette nouvelle génération de réseau devrait devenir l’un des leviers majeurs de la numérisation de l’économie algérienne.