Fête du Sboue au Gourara Proposition d’inscription au patrimoine de l’humanité

Fête du Sboue au Gourara Proposition d’inscription au patrimoine de l’humanité
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Chaqueannée, les pèlerins de la communauté zénète, dans le sud-ouest du Sud algérien,commémorent la naissance du prophète Mohamed (QSSSL).

Ils désignent ce rite collectif sous le nom de Sboue, en raison de la durée des festivités qui s’étalent sur sept jours. Celles-ci comportent des pratiques culturelles et des rituels de chants et de danses. C’est la raison pour laquelle, l’Algérie a proposé que le Sboue, pèlerinage vers la zaouiya Sidi El Hadj Belkacem de Gourara, soit inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Lors d’une conférence de presse animée hier au Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), Slimane Hachi, directeur de cet établissement, a fait part de « la demande à l’Unesco d’inscrire le Sboue sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité ». Selon lui, selon le rapport de la convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, pour le comité intergouvernemental, « la candidature satisfait aux critères exigés ».

La reconnaissance, dira-t-il, aura pour objectif de vulgariser les connaissances et les pratiques liées au Sboue qui doivent se transmettre de génération en génération.

LG Algérie

Il s’agit aussi de faire prendre davantage conscience de la capacité et de l’importance du patrimoine culturel immatériel, d’inculquer la culture de la paix et de la réconciliation à travers des actes symboliques. « Il faut s’assurer que les mesures de sauvegarde répondent de manière adéquate aux dynamiques sociales, à l’œuvre sur le terrain, ainsi qu’à la plus grande visibilité et l’attention accrue du public », ajoutera-t-il.

Présent lors de cette rencontre, le cheikh de la zaouiya de Sidi El Hadj Belkacem du Gourara a souligné qu’il est très important de reconnaître ces festivités et de travailler de concert à la promotion de cette manifestation qui regroupe quelques dizaines de milliers de participants entre habitants et visiteurs.

La rencontre s’est caractérisée par la diffusion d’un film documentaire sur le rituel, un moment fort dans la vie du Gourara. La mise en scène et les décors naturels montrent des processions colorées de pèlerins qui terminent leur voyage, le septième jour, sur une place à l’extérieur de la zaouiya qui abrite le mausolée de Sidi El Hadj Belkacem.

Dans leur halte finale, ils fusionnent symboliquement autour d’une personne portant l’étendard du saint avant de se séparer. Le film retrace l’histoire et les liens qui unissent cette population. « Il faut réactiver cette mémoire et ses racines et faire en sorte qu’elle ne tombe pas dans l’oubli », dira Bouzid Ould-Hocine, réalisateur du film.

Rym Harhoura