Fête de l’Aïd à Médéa: Entre contraintes d’approvisionnement et absence de transport

Fête de l’Aïd à Médéa: Entre contraintes d’approvisionnement et absence de transport
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Le non-respect constaté des permanences de certains services publics, notamment les commerces fermés, ont conféré à la ville l’impression d’une cité morte.

Comme de coutume, les fidèles se sont rendus en procession vers les différentes mosquées de la ville pour accomplir la prière de l’Aïd et suivre les prêches des imams, consacrés à l’explication et au sens du rite du sacrifice, en souhaitant paix et prospérité à la nation musulmane. Après les échanges de vœux, les fidèles ont ensuite rejoint leurs foyers où organisés en groupes dans les cités ou individuellement dans leurs habitations, ils ont immolé leurs bêtes dans une ambiance mêlée de bonhomie et d’entraide. Mais l’animation matinale s’est vite estompée et les rues de la ville sont devenues désertes et les commerces fermés. Même les cafés n’ont ouvert que vers la fin de l’après-midi, conférant à la ville l’impression d’une cité morte, d’autant que les studios traditionnels des photographes, qui faisaient, jadis, la joie des enfants et de leurs parents, n’étaient que rarement fréquentés. Cependant, quelques boucheries ont vu défiler des dizaines de clients chargés de carcasses de sacrifice pour être découpées, alors que les foyers ont souffert du manque d’approvisionnement en produits de consommation courante auprès des épiceries qui sont quasiment restées fermées durant toute la journée. Même la circulation automobile s’est ralentie dans la matinée à travers les artères de la ville, où les déplacements de ceux qui n’ont pas leurs propres véhicules  étaient quasiment impossibles, faute de taxis et de bus  assurant certaines dessertes vers les quartiers périphériques. C’est dire l’absence constatée des permanences de certains services publics, hormis les véhicules de l’Établissement de transport urbain (ETUM) qui ont  assuré leurs rotations habituelles entre le centre-ville et la gare routière de voyageurs. Rendant tout déplacement problématique pour les populations pendant le 1er jour de l’Aïd, les  taxis ont été pour leur part aux abonnés absents, en ne respectant pas les permanences annoncées par la direction des transports, obligeant des familles à faire appel au transport clandestin pour aller rendre visite à un malade hospitalisé ou transporter un cas d’urgence. La seule activité qui semble avoir prospéré, ces derniers temps, pendant la fête du sacrifice, est celle du flambage des têtes de mouton “bouzeloufs” et des pattes, devenue l’apanage de groupes de jeunes qui, dès le matin de la fête, installent leurs tréteaux dans différents endroits près des cités. N’exigeant pour cela qu’un menu équipement, l’activité de flambage ne nécessite qu’une bonbonne de gaz et un chalumeau, outils suffisants pour débarrasser la tête du mouton des cornes et brûler les duvets de laine, moyennant la somme de 400 DA pour le service. Mais ce sont surtout les monticules de déchets et de peaux de moutons, jetés dans des lieux indus, qui ont pourri l’air sachant que l’enlèvement des ordures par les services de l’APC, n’a touché que les décharges situées sur le grand boulevard.



M. EL-BEY

LG Algérie