Fête de l’Aïd : 2 500 pharmacies réquisitionnées

Fête de l’Aïd : 2 500 pharmacies réquisitionnées

Près de 2 500 officines seront mobilisées à travers l’ensemble du territoire national pour assurer la permanence durant les jours fériés de la fête de l’Aid El Fitr, a annoncé ce matin, le président du syndicat national algérien des pharmaciens d’officines (Snapo), Messaoud Belambri, lors de son intervention, ce matin, sur les ondes la radio  nationale. 

« En cas de manquement à cette permanence, les pharmaciens d’officines seront sanctionnés sévèrement par la loi », a-t-il précisé. Par voie de conséquence, « leur commerce peut être interrompu pendant plusieurs jours, ce qui nuira à leur état financier.» En imposant aux pharmaciens d’assurer les gardes de nuit et pendant les jours fériés, les pouvoirs publics ont amorcé une nouvelle étape dans le développement du secteur pharmaceutique en Algérie. La chute des prix du pétrole et la détérioration de la finance publique du pays a incité les autorités concernées à encourager l’investissement dans ce domaine dans l’objectif de réduire la facture des importations de 1 milliard de dollars, sachant que l’Algérie importe annuellement plus de 2 milliards de dollars de médicaments.

Ces dernières années, l’industrie pharmaceutique a produit 45% en valeur et 55% en volume, ce qui n’est pas négligeable, selon Belambri qui estime que «l’objectif n’est pas encore atteint mais d’ici trois ans, l’Algérie peut atteindre les 70% de son autosuffisance en médicament ».  Les efforts de l’Etat sont de plus en plus orientés vers le développement de ce secteur en accordant 120 autorisations cadre de l’investissement dans l’industrie pharmaceutique et 140 unités en instance de finalisation.

Pour atteindre l’autosuffisance dans ce secteur, le président du Snapo appelle les autorités à maintenir les incitations instituées par le décret présidentiel de 2009 concernant le tiers payant et réfléchir à l’élargissement de celles-ci, alléguant que si la sécurité sociale ne peut pas supporter à elle seule les frais du remboursement, l’Etat se doit de trouver d’autres mécanismes. Pour Belambri, le secteur de l’industrie pharmaceutique ne peut se développer sans son réseau de distribution et les officines qui jouent un rôle prépondérant dans l’encouragement du produit local.

« Après avoir soutenu et répondu aux exigences du secteur, les producteurs doivent réfléchir à l’exportation et même à la fabrication de la matière première » a-t-il souligné en mettant l’accent sur l’importance d’introduire la filière de l’industrie pharmaceutique dans les universités pour encourager la formation dans le domaine et le partenariat entre la recherche et les producteurs. S’agissant de la santé du citoyen, le Snapo coordonne avec le gouvernement pour éradiquer le phénomène de l’absentéisme, la location du diplôme ainsi que l’importation du médicament au cabas.

En conclusion et concernant le traitement et l’incinération des médicaments périmés stocké estimé à 10 millions de tonnes, Belambri dira qu’ « après l’autorisation de leur incinération en 2000, nous avons pu grâce à la convention cadre avec la Farge, le ministère de l’environnement et le Snapo, incinérer plus de 140 tonnes. L’opération est toujours en cours ». Le coût de l’opération revient moins cher au pharmacien qui ne paie que 75 dinars le gramme. Un prix abordable qui lui permettra de liquider son stock de médicament périmé