Festival international du film engagé d’Alger : Des changements et des projets

Festival international du film engagé d’Alger : Des changements et des projets

Evaluation n Les organisateurs du Festival international du cinéma d’Alger ont proposé de revoir les dates de la tenue de ce rendez-vous annuel en raison de sa proximité avec d’autres évènements cinématographiques.

L’heure était au bilan hier, à la salle El-Mouggar, sur la 6e édition du Festival international du cinéma d’Alger qui s’est déroulé du 12 au 19 décembre 2015. Les organisateurs se sont montrés confiants en termes de réussite de l’événement cinématographique.

L’édition 2015 a drainé 7 000 spectateurs, une affluence «record» selon Mme Yahi qui, lors d’une conférence hier à la salle El-Mouggar, a relevé que la programmation a attiré un public diversifié avec une participation plus conséquente «des habitués», principalement en soirée.

En termes d’évaluation générale concernant la programmation, l’organisation, la couverture médiatique, la présence des professionnels, Mme Yahi et Mr Bedjaoui (membre du comité d’organisation) ont déclaré que cela s’est déroulé dans des conditions idéales et comme prévu.  Il faut souligner qu’ils sont revenus à répondre sur des sujets qu’ils ont abordés à maintes reprises avec la presse auparavant. Ce qui ne les a pas empêché de revenir sur plusieurs points essentiels et possibilités à même de restreindre certaines contraintes logistiques pour un meilleur déroulement de la prochaine édition qui devrait se dérouler en début du mois de novembre 2016.

Cette date justifie l’espacement du calendrier par rapport à d’autres événements cinématographiques, a savoir celui des Journées du film arabe primé de Constantine (manifestation instituée en 2015, fixée à décembre, et les Journées cinématographiques de Carthage (JCC,Tunisie) dont l’édition 2016 est prévu en octobre.

Pour la circonstance, Zahia Yahi a examiné  l’éventualité, en accord avec l’ONCI, d’une billetterie pour l’accès aux spectacles de cinéma ainsi que la possibilité, sine qua non, d’un sponsoring face aux mesures drastiques qui touchent nombre de secteurs, en l’occurrence celui de la culture. A souligner que l’unique sponsor actuel du festival reste l’ONDA.

Du point de vue création d’une gazette qui accompagnerait le festival, Mme Yahi semble y consentir non sans mettre en exergue les difficultés de réalisation. Non sans avoir répondu «pourquoi pas ? C’est une belle proposition…» Parmi les autres suggestions, émergent des séances de projection pour les enfants. «Cela rentre dans notre logique d’éducation avec une séance par mois au niveau de la salle El-Mouggar», a signalé Ahmed Bedjaoui, ainsi que le prix de la presse.

A ce sujet, Zahia Yahi a rétorqué : «Aux journalistes de s’organiser et de faire des propositions. Vos suggestions sont attendues… la balle est dans le camp de l’ONCI…»

Du point de vue qualitatif, Mme Yahi et Mr Bedjaoui ont reconnu, que le Festival a été rehaussé «par le niveau intellectuel des participants et leur modestie. Des valeurs qui ont irradié dans le public». Par ailleurs, Ahmed Bedjaoui a mis l’accent sur la place du documentaire qui s’est taillé une grosse part au 6e Fica, ce qui, pour lui, témoigne de la bonne santé du cinéma. Pour rappel, le documentaire «Fi rassi rond-point» de Hassan Ferhani, a décroché le grand prix en même temps que «Rams» du réalisateur islandais Grimur Hakonarson, dans la catégorie fiction.

Le prix spécial du jury a été décerné à «Roshmia» du réalisateur syrien, Salim Abu Jabal, tandis que la fiction de la Colombienne Chloe Zhao d’origine chinoise «Les chansons que mes frères ont apprises» a reçu le prix ex aequo. Quant aux documentaires «Le bouton de Nacre» et «L’homme qui répare les femmes» des réalisateurs Patricio Guzman et Thierry Michel, il leur a été décerné le prix du public. «L’œil du cyclone» a obtenu la même distinction dans la catégorie fiction. Des mentions spéciales ont été attribuées aux documentaires «Ady Gasy» du malgache Lova, «Les 18 fugitives» de Amer Shomali et Paul Cowan et «Dossier Petrov» du bulgare Georgi Balabanov.

L. N.