Festival international de la bande dessinée d’Alger Zid ya Bouzid, l’année prochaine

Festival international de la bande dessinée d’Alger Zid ya Bouzid, l’année prochaine
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Le mérite du Festival international de la bande dessinée d’Alger (Fibda) est de rappeler à chaque édition que la BD algérienne, contre vents et marées, existe bel et bien, et que le 9e art a toujours ses adeptes en Algérie.

Des ouvrages de bande dessinée, fruit d’une collaboration entre bédéistes algériens et étrangers, ont été présentés au 10e Fibda qui s’est déroulé du 3 au 7 octobre 2017 à l’esplanade Riadh El-Feth et au Palais de la culture (Alger).

Illustrant cette collaboration, la nouvelle publication Kronikas, l’Inventaire imaginaire, édité par Dalimen (Algérie), réunit les planches de bédéistes et illustrateurs algériens, belges et cubains. Kronikas, l’Inventaire imaginaire met en valeur le patrimoine des capitales des trois pays à savoir, Alger, Bruxelles et La Havane. Myriam Zeggat, Bouchra Benmeziane et Anis Megharia s’associent dans cet ouvrage collectif à des bédéistes de renom à l’image des Belges Jean-Marc Dubois et Thierry Mondelaers et les Cubains Ermitis Blanco, Izquierdo et Sulian Linares Ramos.

Carnet de trois voyages, autre nouvel publication, réunit les œuvres des bédéistes algériens Racim Bey Bouyahia et Bouchra Mokhtari et de l’Italien Stefano Oresetti. Commencé en 2016 dans le cadre d’un atelier algéro-italien du 9e Fibda, dont l’Italie était l’invitée d’honneur, cet album a été concrétisé au terme d’une résidence de travail tenue à Alger et à Venise. Le recueil Carnet de trois voyages (Dalimen, également), illustre un projet de collaboration entre bédéistes italiens et algériens qui ont revisité, à travers des planches en aquarelle, les villes d’Alger et Venise.

LG Algérie

Un autre projet est en cours de concrétisation. En effet, le bédéiste et dessinateur de presse algérien connu sous le pseudonyme de «l’Andalou» coréalise avec le bédéiste français Joël Alessandra un «carnet de croquis» destiné à marquer et résumer les 10 années du Fibda. L’artiste peintre Larbi Arezki collabore à cet album par l’écriture des textes de ces planches qui seront éditées à l’issue de cette 10e édition.

«Je vais ressusciter dans cet album de 80 pages les moments phare des dix ans du Fibda à travers des souvenirs et des anecdotes dans un imaginaire hallucinant», explique l’Andalou.

Jacques Ferrandez, célèbre auteur français de bande dessinée, était présent au 10e Fibda. Né en 1955 à Alger, Jacques Ferrandez vient d’achever son nouvel opus, Le Premier Homme, d’après le roman inachevé d’Albert Camus.

Des rencontres et des tables rondes sur le 9e art figuraient aussi au programme du 10e Fibda, en plus des expositions d’œuvres de bédéistes algériens aux côtés d’auteurs français, canadiens, belges et tunisiens, notamment.

Le programme comportait également des ateliers d’initiation et de formation au manga et à la bande dessinée «classique» au profit des enfants en plus du concours de cosplay (costumes de personnages) organisé en collaboration avec les éditions Z-Link et l’Onda, considéré comme la principale attraction de ce festival par les enfants.

La France a été l’invité d’honneur de ce Fibda. L’affiche de la manifestation a été réalisée par Slim, le créateur de Zid Ya Bouzid, relatant les aventures d’un Algérien moyen d’origine rurale, sa femme en haïk, Zina, et son ami, à l’accent kabyle, Ameziane.

K. B.