Festival de la musique soufie

Festival de la musique soufie

La chanson moderne en première position

La 2e édition du Festival culturel de la chanson et musique soufies d’El-Oued a été marquée par la dominance de la chanson moderne au détriment de la traditionnelle puisée du terroir.

Parmi un répertoire d’une trentaine de chansons soumises à un concours durant ce festival, une vingtaine de modernes ont été produites ces dernières années par de jeunes paroliers, à l’instar des morceaux Rah El Omr (on s’est vieilli), Hak El Oum (droit de la mère) et Ya Ghzal Chared (Gazelle errante), a indiqué Tidjani Temma, chargé de la communication à ce festival.

Cette prépondérance de la chanson moderne est imputée, selon ce responsable, à l’émergence de jeunes paroliers et compositeurs talentueux ainsi que de l’importance qu’accorde, ces dernières années, le milieu artistique au développement de la musique et chanson soufies.

Selon M. Tidjani, cette dominance du moderne au détriment du traditionnel au titre de cette édition ne peut, toutefois, occulter la tendance des autres vers les chansons dites du patrimoine dont Wallah Ya Ghalia (ma chère) et Bniyet El Ardjoun (fille de l’oasis), interprétées par la vedette de la chanson soufie Abdallah Menaï.

Cette manifestation culturelle qui s’étalera jusqu’au 25 décembre, regroupe plus d’une trentaine d’artistes qui auront à concourir pour des prix retenus pour les trois premiers lauréats, et d’autres pour les meilleurs paroliers, compositeurs et la meilleure voix féminine.

A rappeler que le coup d’envoi de cette 2e édition du Festival de la musique et chanson soufies a été donné samedi par un défilé des troupes folkloriques locales qui ont emprunté, dans une ambiance festive, la rue Mohamed-Khemisti pour aboutir à la place des Jeunes au centre d’El-Oued.

Des modèles d’instruments de musique traditionnelle ont été exposés lors de cette manifestation qui a retenu comme premier prix le Régime d’or, doté d’une somme de 200 000 dinars. Les lauréats du second et troisième prix recevront 150 000 DA et 100 000 DA respectivement.

D’autres prix récompenseront les meilleurs paroliers et compositeurs et la meil-leure voix féminine. Outre des soirées artistiques, le programme de ce festival prévoit des communications suivies de débats sur le présent et les perspectives de la chanson soufie.

R. C. / APS