Alors que la quatrième soirée était exclusivement algérienne, celle du lendemain était libanaise avec la star Assi El-Hilani, qui s’est démarqué par sa présence, son talent et sa générosité sur scène.
La quatrième soirée a été un message fort pour les organisateurs du festival. Les chanteurs locaux ont affirmé qu’ils sont forts et que le public ne s’est déplacé que pour eux car aucun artiste étranger n’était programmé lors de cette soirée.
En dépit de l’absence de Houari Dauphin qui était très attendu du côté de l’antique Cuicul, les artistes qui se sont succédé sur l’esplanade du Festival de Djemila ont subjugué un public venu très nombreux. “C’est pratiquement la meilleure soirée du l’édition en cours”, nous ont affirmé plusieurs personnes.
C’est cheb Toufik qui est monté le premier sur scène et a interprété ses premières chansons dont Je n’ai pas besoin de ta pitié ainsi que sa chanson sportive Chebka ya l’Algérie, pour transporter le public vers un passé pas si lointain…retour à la “Bataille” d’Omdurman, avant d’interpréter des chansons d’Ahmed Ouahbi.
Chebba Djemila de Annaba qui a su faire vibrer, voire secouer un public “assoiffé”, a créé un véritable climat de fête en répétant ses chansons phares, entre autres Zaouali we f’hal, Elaâb, Triq la gare, et Lessoued Megrouni, cette dernière étant une reprise de Aïssa Djermouni.
Le public a demandé à chebba Djemila de continuer, cependant la programmation d’autres artistes n’a pas permis de satisfaire cette doléance. Par ailleurs, Massi a interprété plusieurs chansons d’amour et de joie et a vite fait oublier la Bônoise ! D’autres artistes se sont succédé sur l’esplanade de Cuicul, notamment Naïma Abebssa et Zahi Cherati. Le grand absent de cette soirée était Houari Dauphin.
La cause annoncée est la perte tragique de sa tante. Ce qu’ont affirmé les organisateurs pour s’excuser auprès du public qui s’est déplacé de plusieurs régions de l’est du pays. La cinquième soirée de la sixième édition du festival a été animée par Assi El-Hilani. Les spectateurs étaient très nombreux au point où une grande partie du carré des fauteuils réservé aux journalistes a été pris d’assaut par le public.
En effet, il est déjà 23h et l’esplanade affiche complet depuis plus de deux heures, quand le chanteur libanais entame son tour de chant déjà connu par un public qui ne s’est déplacé que pour lui. Les organisateurs n’ont programmé pour cette cinquième que le “Cavalier de la chanson arabe”, comme on le surnomme. Superbement bien accompagné par son orchestre, Assi qui enregistre, avec ce spectacle, sa deuxième participation au festival de Djemila ressuscité en 2005, a offert un joli bouquet au public qui a dansé pendant près de deux heures sur le rythme de la “Debka” libanaise qui a subjugué le public.
Assi El-Hilani a interprété ses plus beaux succès, ses plus belles chansons, notamment B’hebek we bghar, Wani marer mareet, Baâd ouyounek ya Ali, Ya naker el maârouf (titre qui l’a révélé), Ya Tir Ya ali, El hawa tayer ou encore El Howara. Il a également gratifié le public d’un titre qui nous est très familier, à savoir Abdelkader Ya Boualem. Vers minuit, la courbe atteint son paroxysme et le public est déchaîné. Jeunes et vieux ne pouvaient se retenir.
Au moment où il commence à faire frais, l’artiste, un habitué des festivals internationaux a offert de la chaleur au public installé face à l’arc de Caracalla et qui n’a quitté l’esplanade qu’après la sortie de l’ambassadeur du pays du Cèdre. Hier, le public devait avoir rendez-vous avec les chebs Billel, Yazid et Arrès ainsi que Hakim Salhi.