Constantine s’est tellement amourachée de son jazz qu’elle a imposé sa réédition chaque année sous le label de « Dimajazz ».
Un festival qui a acquis au fil des ans une respectabilité internationale.
Le coup d’envoi de la 8e édition aura lieu demain avec, à l’affiche, de gros calibres qui justifient amplement la durée du festival (du 13 au 21 mai).
C’est le Théâtre régional de Constantine (TRC) qui, paré de ses plus beaux atours dans une ambiance printanière, abritera la manifestation.
L’association Limma, organisatrice de la manifestation culturelle, a veillé minutieusement sur le volet artistique et Bouzid Zoheir, commissaire du Festival, mise sur une réussite optimale.
A l’occasion, la place La Brèche du centre ville recevra un écran géant à l’effet de permettre à tous ceux qui, pour une raison ou une autre, ne pourront accéder au TRC qui, pour la précision, ne peut accueillir plus de 450 spectateurs.
Le show, qui promet, est parsemé de nombreuses attractions internationales à l’instar de Lakshminarayana Subramaniam, maestro du violon indien qui se produit pour la première fois en Afrique et de l’Américain Maceo Parker, saxophoniste hors pair ainsi que du Belge Philippe Catherine, jazzman emblématique du Vieux continent.
Il y aura aussi l’hommage inévitable au Belge Django Reinhardt, guitariste émérite du jazz dont on commémore le centième anniversaire de sa disparition. Le ville des ponts suspendus se joint ainsi à Paris, Montréal, New York et Londres, pour rendre les honneurs au maître manouche.
D’autres noms, qui, certainement ne vont pas faire de la figuration, y seront également. On retiendra le Guinéen Ba Cissoko et le Franco-Ivoirien Magic Malik, véritables bêtes de scène qui peuvent chauffer la baraque. Sans oublier cette autre attraction que ne manquera pas de susciter la participation, pour la première fois, de l’Orchestre national de Barbès (ONB) sous la direction de Youcef Boukella. C’est à lui qu’échoit l’honneur d’inaugurer le festival.
Côté artistes algériens, il y aura BB Blues et Fayçal Salhi Quintet et, cerise sur le gâteau, « Dimajazz » mettra à l’honneur pour l’édition de cette année, le groupe constantinois « Illusion » dont le premier concert est attendu pour le mercredi 19 mai.
C’est un groupe composé de jeunes diables qui a fait ses classes dans les coulisses du Festival. Le jazz oriental résonnera aussi à travers le jeu sublime du Tunisien Fawzi Chekili. Fawzi Chekili, un virtuose de la guitare, du piano et du oud. Il est l’inventeur du udgé, un instrument de musique alliant l’oud et la guitare.
Par : Larbi Graïne