Fermeture des abattoirs non conformes: Les vétérinaires passent à l’acte

Fermeture des abattoirs non conformes: Les vétérinaires passent à l’acte
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La mesure touchera quelque 600 établissements répartis à travers les 48 wilayas, tous étiquetés non conformes aux normes d’abattage. Qui seront destinataires dès septembre prochain de mises en demeure de transformer conformément aux règles d’hygiène et de sécurité leurs unités. A défaut de quoi leur fermeture devient un acte de salubrité publique

En tirant la sonnette d’alarme à plusieurs reprises sur l’existence des abattoirs qui ne répondent pas aux normes internationales indispensables, le Syndicat national des vétérinaires a décidé de passer à l’acte à partir du mois de septembre prochain pour réclamer la fermeture de ces établissements.



Une décision qui sera certainement appuyée lors de la tenue en septembre des travaux du conseil national du Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l’administration publique (SNVFAP), présidé par Mohammed Dahmane.

En mettant en avant désormais la santé publique et forts de leurs acquis après dans leur lutte syndicale, les vétérinaires, affirme le SG du syndicat, ont les prérogatives de procéder à la fermeture de ces établissements non conformes. «Nous allons procéder à l’envoi des mises en demeure dès septembre aux propriétaires des abattoirs.

LG Algérie

Nous leur laisserons un temps nécessaire pour se conformer et entamer les changements signalés», souligne M. Dahmane, avant d’indiquer que plus de 600 de ces établissements ne répondent pas aux normes, à l’exception d’une douzaine qui se spécialisent dans l’abattage de volailles et 5 autres dans l’abattage du cheptel (ovins et bovins). Il rappelle, en outre, le travail considérable accompli par les vétérinaires durant de longues années, sans pouvoir changer les choses.

Ledit syndicat, par la voie de son SG, a ensuite adressé, après inspection, plusieurs rapports aux P/APC et aux opérateurs économiques activant dans le domaine, les rappelant à l’ordre. « La sonnette d’alarme tirée par les vétérinaires ne semble pas inquiéter les autorités communales», regrette notre interlocuteur qui ne comprends pas «qu’une commune puisse débourser des milliards au profit des équipes sportives, mais dès qu’il s’agit de préserver la santé du consommateur tous déclinent leurs responsabilités».

«Ce qui nous pousse à sévir dorénavant», fait savoir M. Dahmane. «Devant une telle impasse, nous serons donc exigeants en incitant les opérateurs économiques et les propriétaires d’abattoirs de respecter les normes exigées par la réglementation algérienne et par l’Organisation mondiale du commerce», insiste notre interlocuteur.

Kahina Benarab