Depuis le 25 janvier, l’unité d’Arzew a fermé ses portes en mettant ses installations de production d’ammoniac à l’arrêt, rapporte ce dimanche le quotidien El Watan.
Le journal, citant une source syndicale, explique cette situation par l’absence d’autorisation d’exportation de la production d’ammoniac, dont les capacités de stockage de l’usine ont atteint la saturation, ajoutant que le personnel en activité sur ce site a été déployé pour des tâches d’entretien avant d’être mis au chômage technique.
Selon le journal, l’autre unité de production de Fertail, implantée à Annaba, risque de connaitre le même sort d’ici une semaine, si la situation de blocage vient à persister.
« Cet état de fait n’est pas dû à des problèmes de gestion ou de besoin d’aide financière, bien au contraire, cette entreprise connaît une situation financière des plus florissantes et les travailleurs bénéficient d’avantages professionnels très conséquents qui font de cette entreprise un exemple de réussite totale à tous les niveaux, tant qu’elle est considérée comme l’une des entreprises qui génèrent des rentrées en devises importantes pour l’économique algérienne », a écrit le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs du pétrole, gaz et chimie (FNTPGC), dans un communiqué.
Blocage
Interpellant le ministre de l’Industrie et des mines, Sid-Ali Beldjerdi, affirme que « l’existence de la société Fertial est hypothéquée par le refus de lui accorder, ces derniers temps, des autorisations d’exportation ». « La non-délivrance de ces autorisations, sans que soit avancé aucun motif, fait que cette entreprise connaît une situation de surstockage qui l’obligera à arrêter ses unités de production faute d’enlèvement du produit à cause du refus inexpliqué et injustifié de la part des services concernés », a-t-il relevé.
Fertial est une entreprise mixte, détenue à 66% par le groupe Grupo Espagnol Villar Mir et à 34% par Asmidal. Elle détient plus de 60% des parts de marché en Algérie. Fertial a lancé plan d’investissement 2014-2018 de 250 millions d’euros qui prévoit la rénovation des usines et l’augmentation des capacités de production d’ammoniac et d’engrais à 1,1 million de tonnes/an à moyen terme.