Bonne nouvelle pour les Algérois. La fermeture, tant attendue, de la décharge de Oued Smar se précise désormais. Cette dernière, en effet, qui devait être éradiquée, depuis cinq ans, et reportée pour des considérations purement techniques, devient effective, à partir de septembre prochain.
Cette information, en fait a été donnée, par le directeur général de Netcom qui estimera que des travaux de réhabilitation sont en cours actuellement pour dépolluer le site et le préparer pour abriter un grand espace vert et jardin public.
Les habitants de l’Est d’Alger seront ainsi débarrassés de ce boulet que traîne leur localité depuis plus de quatre décennies et qui enlaidit le visage de la capitale, avec les odeurs nauséabondes qu’elle dégage mais aussi les nuages de fumées qu’elle provoque, qui franchissent les portes de la capitale. Aujourd’hui, les riverains en particulier qui avaient des années durant, pris leur mal en patience, peuvent pousser un grand « ouf » de soulagement de voir enfin leur calvaire disparaître. Les travaux se poursuivent au niveau de ce site qui s’étend sur près de 30 ha qui reçoit 250 tonnes déchets domestiques contre près de 800 tonnes, les mois précédents.
Aussi, une extension des voies de la décharge et le traitement des émissions qui se dégagent de la décomposition des détritus, à travers le recours à des technologies en la matière. Le premier responsable de Netcom considère que l’opération se déroule dans des conditions difficiles, d’autant plus qu’une partie du site continue à recevoir les immondices, car entre 80 et 100 camions bennes continuent à déverser quotidiennement les déchets des communes limitrophes, en raison de l’éloignement du centre d’enfouissement technique de Ouled Fayet où sont entassés les déchets de 18 communes limitrophes.
Il faut dire que ce centre reçoit 620 camions-bennes par jour des différentes APC d’Alger, et ce en dépit de l’ouverture du centre d’enfouissement technique de Staouéli où sont déversés les déchets de 5 communes limitrophes.
Pour rappel, au début des années 2000, l’Algérie avait annoncé un programme ambitieux de gestion des déchets, notamment le fameux Plan national de gestion des déchets solides ménagers (Progdem), où il était question de l’installation d’une centaine de centres d’enfouissement technique, de la réhabilitation des décharges sauvages, la mise en place d’incinérateurs notamment au niveau des hôpitaux.
Mais aujourd’hui, seulement près d’une vingtaine de CET sont exploitables. Quant aux incinérateurs, la majeure partie des hôpitaux n’en disposent pas et déversent leurs déchets directement dans les décharges.
Samia D.