Fermenta, une usine de levure qui couvrira 60% des besoins du marché algérien

Fermenta, une usine de levure qui couvrira 60% des besoins du marché algérien
Organic Raw Yeast for baking bread

Le Groupe Saida va ouvrir la première usine de levure en Algérie en 2018. Cette usine va produire dans un premier temps 40 000 tonnes/an.

Le groupe familial Saida qui fabrique et commercialise la fameuse eau éponyme va ouvrir, en 2018, une méga-usine de fabrication de levure boulangère  dans la zone industrielle de Hadjout. C’est une filiale de ce groupe, Sarl Fermenta, qui le fera.  « L’usine de levure est d’une capacité de production de 40 000 tonnes extensibles à 60 000 tonnes par an. Notre production va couvrir environs 60% des besoins du marché national », » nous a indiqué Samir Yaici, PDG du Groupe, qui affirme que « ce projet s’inscrit dans la droite ligne de la politique du Gouvernement qui vise à encourager la production locale afin des réduire les importations ». Toutefois, les parts potentielles à prendre dans le marché local ne détourne pas l’attention du Groupe Saida sur la nécessité d’exporter. Bien au contraire.  « Nous n’allons peut-être pas exporter dès la première année, mais l’exportation est une perspective hautement stratégique pour nous. C’est une même une obligation, un gage de qualité. On gagnera  beaucoup à raisonner en termes de balance des paiements. Idéalement, il faut au moins financer les intrants importés qu’on utilise, » explique Samir Yaici.

« Un projet de 70 millions d’euros »

LG Algérie

« La levure qui est utilisée en Algérie est à 100% importée. Il est temps que les Algériens s’intéressent à leur marché, produisent et exploitent à bon escient les opportunités qui s’offrent à eux », a par ailleurs souligne M. Yaici. C’est dans  cette optique que la décision de mettre en place l’usine Fermenta que le Groupe Saida va ouvrir officiellement en 2018, a été prise.  Cette usine s’étend sur  3.5 hectares  avec 20 000 M²  de bâti et sa réalisation a coûté, selon M. Yaici, « 70 millions d’euros ». « Le coût du projet est de 70 millions d’euros. Nous l’avons financé à 30% environs avec nos fonds propres et le reste avec des concours bancaires » a précisé M. Yaici. « Ce projet structurant va permettre de couvrir 60% des besoins du marché algériens en levures, créera 200 postes d’emplois directs, des profils hautement qualifiés et fortement spécialisés, »  ajoute-t-il.

Amar Ingrachen