Fermées depuis juin 2013 pour des raisons de sécurité – Bedoui : la question des frontières avec le Mali et le Niger pas encore tranchée

Fermées depuis juin 2013 pour des raisons de sécurité – Bedoui : la question des frontières avec le Mali et le Niger pas encore tranchée

S’exprimant lors d’une rencontre avec les représentants de “la société civile” qui s’est tenue, lundi soir, au siège de la wilaya de Tamanrasset où il achève son programme de visite de travail, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, a affirmé que les questions d’ordre sécuritaire, particulièrement celle liée à la fermeture des frontières avec le Niger et le Mali, seront prochainement étudiées avec les autorités compétentes, comme pour écarter la possibilité de leur ouverture à l’occasion du lancement du port sec d’In Guezzam.

Noureddine Bedoui s’est focalisé sur les moyens mis en place pour le développement des zones frontalières qui auront bénéficié d’un programme de rattrapage et d’un budget supplémentaire leur permettant de se mettre à niveau et d’améliorer le cadre de vie des populations locales. Ce faisant, il a insisté sur l’importance d’inculquer aux responsables et élus les nouvelles notions et valeurs de gestion participative. Un rapport d’évaluation et un constat exhaustif des préoccupations soulevées seront, affirme le ministre, transmis au gouvernement qui, à partir de la semaine prochaine, réunira tous les secteurs concernés en vue d’étudier les modalités de prise en charge et les solutions à suggérer.

Dans une salle pleine à craquer, le ministre, accompagné de son homologue des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane, a eu à entendre plusieurs préoccupations résumant le calvaire des citoyens. La tribune s’est d’emblée offerte à Mohamed Noureddine Badhbouda qui a brossé un tableau peu reluisant sur les difficultés rencontrées par les clubs sportifs de football et les ligues dépourvues de moyens financiers en l’absence de sponsors et de subventions de l’État. Pour sa part, M’hamed Bamhamed a parlé du problème des maisons cantonnières abandonnées, du manque de médecins spécialistes au niveau des hôpitaux de la wilaya, de la nécessité de revoir le découpage administratif afin de promouvoir certaines localités au rang de communes.

Tayeb Aguir a, de son côté, réclamé le revêtement de la RN54 reliant Illizi à Tamanrasset en passant par Amguid, la dotation de leur village situé à 600 km du chef-lieu de la wilaya en moyens roulants destinés à l’acheminement des produits alimentaires et au transport sanitaire, la construction d’une polyclinique digne de ce nom et l’affectation d’un médecin. Boudjemaâ Balaoui a, quant à lui, évoqué l’épineux problème de l’emploi, la possibilité de réintégrer les jeunes déjà condamnés pour apologie du terrorisme, la délivrance des autorisations et des licences d’exploitation de taxi avant de terminer par la révision des tarifs du transport aérien.

RABAH KARECHE