Fergani : «En Afrique du Sud, l’altitude et le climat ne sont pas un problème»

Fergani : «En Afrique du Sud,  l’altitude et le climat ne sont pas un problème»
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Le tirage au sort de la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations 2013, qu’accueillera l’Afrique du Sud, aura lieu aujourd’hui à Durban. On saura dans quelle poule sera l’Algérie. On saura aussi et surtout dans quelles villes elle jouera ses matches de poules et à quelle altitude.

En effet, il faut savoir que les cinq villes retenues pour abriter les matchs (Johannesburg, Durban, Port Elizabeth, Nelspruit et Rustenburg) se situent à des altitudes allant de 0 à 1753 mètres, donc, dans des zones géographiques et climatiques a priori différentes. La domiciliation des Verts dans une ville plutôt que dans une autre aura-t-elle une incidence sur leur rendement ? Ali Fergani, sélectionneur de l’Algérie lors de la CAN-96 qui s’était déroulée justement en Afrique du Sud et à la même période de l’année (janvier/février), est à même d’éclairer le public algérien à ce sujet.

«Franchement, nous n’avions pas ressenti les effets de l’altitude»

En 1996, les Verts avaient joué dans trois villes : à Bloemfontein et Port Elizabeth lors du premier tour, et à Johannesburg lors du quart de finale qui l’avait opposé à la sélection du pays hôte, l’Afrique du Sud. Ainsi, ils avaient disputé deux matches à une altitude de 1495 mètres, avant de descendre au niveau de la mer pour leur troisième match de poules, puis remonter à plus de 1700 mètres pour leur match de quart de finale. «Franchement, nous n’avions pas ressenti un changement particulier de climat en passant d’une ville à une autre ni les effets de l’altitude. Les joueurs ne se sont pas du tout plaints sur ce plan», témoigne Fergani. «Il ne s’agit pas d’altitude très élevée pour en ressentir les effets négatifs. Ce n’est pas Bogota (capitale de la Colombie, située à 2640 m d’altitude, ndlr) ou La Paz (capitale de la Bolivie, située à 3360 m d’altitude, ndlr) où on a des difficultés à respirer quand on n’est pas habitué. Les villes sud-africaines, où qu’elles soient, disposent de tous les moyens et infrastructures de préparation et de compétition et leur situation géographique ne constitue pas un handicap.»

LG Algérie

«Il fait chaud en janvier, mais c’est supportable»

L’Afrique du Sud étant située dans l’hémisphère Sud, son climat est à l’inverse de celui des pays de l’hémisphère Nord comme l’Algérie. Ainsi, en ce moment, c’est le printemps là-bas alors que c’est l’automne chez nous. Au mois de janvier, au moment où débutera la compétition, ce sera l’été en Afrique du Sud. Qui dit été dit chaleur suffocante. Or, Fergani n’avait rien ressenti de tel durant la CAN-96 : «Certes, il fait chaud, mais c’est supportable. Les températures n’étaient pas excessives. Souvenez-nous : lors du quart de finale contre l’Afrique du Sud à Johannesburg, il y avait eu même un orage. Donc, je ne pense pas que le climat estival influera négativement sur le rendement des joueurs», estime-t-il.

«A Port Elizabeth, le climat était comme celui d’Alger»

Cela dit, le plus à redouter en Afrique subsaharienne et tropicale n’est pas la chaleur en elle-même, mais plutôt l’humidité. Deux des villes devant abriter les matches de la CAN-2013 sont des villes côtières : Durban et Port Elizabeth. Qui dit ville côtière dit ville à taux d’humidité important durant l’été, comme c’est le cas d’Alger, par exemple. «Nous avions joué à Port Elizabeth (victoire contre le Burkina Faso 2-1, ndlr) et nous n’avions ressenti aucune gêne particulière due à l’humidité. C’est comme si nous avions joué à Alger. C’est pour cela que j’insiste sur le fait que les conditions climatiques ne risquent pas d’avoir une influence sur le rendement des joueurs durant la prochaine CAN. L’essentiel est d’effectuer une bonne préparation pour ce tournoi», affirme Fergani.

«Nous n’avions fait aucune préparation spéciale par rapport à l’altitude et cela nous avait réussi»

En termes de préparation, rien d’extraordinaire n’avait été effectué par Ali Fergani et son adjoint à l’époque, le regretté Mourad Abdelouahab, en prévision de la CAN-96. «Nous n’avions pas effectué de préparation spéciale par rapport à l’altitude, car nous avions reçu des informations nous confirmant que ce n’était pas un problème. Nous nous étions contentés d’un tournoi au Gabon et d’un match amical contre le Mozambique et vous avez vu que cela avait suffi, car nous étions parvenus aux quarts de finale, éliminés difficilement par l’Afrique du Sud, futur vainqueur du tournoi», rappelle-t-il.

«Les Verts doivent se préparer pour jouer partout»

Fort de son expérience, Fergani ne voit pas l’opportunité d’effectuer une préparation spécifique en altitude, dans le cas où l’Algérie tomberait dans le groupe A (un match de poules à Johannesburg) ou D (deux ou trois matches de poules à Rustenburg, située à 1170 mètres d’altitude). «Je ne pense pas que, pour la CAN-2013, une préparation pour l’altitude serait nécessaire. Si les Verts comptent aller loin dans le tournoi, ils devront jouer partout, dans des villes différentes, à des altitudes différentes. Ce serait insensé d’effectuer une préparation spécifique pour chaque ville ! A mon avis, il suffit juste de bien préparer le s joueurs sur le plan sportif, sans se préoccuper du climat et de l’altitude.»