Des femmes atteintes d’un cancer ont brisé, samedi à El Khroub (Constantine), le mur du silence en faisant part de leur désir de ‘‘vivre chaque minute qui passe’’ et en rejetant le sentiment de compassion et de pitié qu’elles peuvent susciter auprès de la société.
Réunies au centre culturel M’hamed Yazid, dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme, à l’initiative de l’association Waha de lutte contre le cancer, des dizaines de femmes ont apporté des témoignages au cours desquels elles ont surtout tenu à évoquer leur combat quotidien contre la fatalité et le désespoir.
‘‘Vouloir croquer la vie à pleines dents, parler, écrire, échanger avec leur entourage, c’est déjà guérir un peu’’, a estimé le Pr. Abdelhamid Aberkane, président de l’association Waha, organisatrice de la rencontre en coordination avec l’Assemblée populaire communale (APC).
Certaines malades ont pris, pour la première fois, la parole pour raconter leur vécu et leurs efforts pour vivre normalement malgré la terrible maladie qui les ronge. Quelques unes ont déclamé des poésies, comme pour conjurer le mauvais sort, suscitant les applaudissements nourris d’une assistance composée, d’écrivaines, d’avocates, de médecins, d’élues, de psychologues, d’universitaires et de femmes de culture.
