La prise en charge fait toujours défaut

La prise en charge fait toujours défaut

La prise en charge du pied diabétique pose toujours problème en Algérie. Entre 5 et 10% des diabétiques souffrent de lésions aux pieds. En Algérie, 50% des malades souffrant de l’ulcère du pied diabétique subissent des amputations dans les cinq années qui suivent son diagnostic.

L’ulcère du pied diabétique présente toujours un énorme problème de santé publique en Algérie. Une question sur laquelle les laboratoires LAD Pharma se sont penchés depuis déjà quelques années.

A travers les produits Heberprot-P et Hebermine, LAD Pharma offre ainsi une alternative médicale à la solution de « facilité » qui est l’amputation. Ceci sans oublier que l’amputation est un drame pour le malade et sa famille.

Cette fois encore, le PDG des laboratoires Lad-Pharma, le docteur Abdelkrim Djebbar, a tenu à assurer qu’ »aujourd’hui en Algérie il existe le médicament essentiel et révolutionnaire qui est en mesure d’éviter le lourd handicap et les conséquences engendrées par l’amputation à laquelle recourent fatalement les médecins. Il s’agit du Heberprot-P.

Ce dernier assure la prévention des amputations « , a-t-il expliqué lors du 12ème séminaire organisé hier à l’hôtel El-Aurassi par les laboratoires Lad Pharma et le laboratoire cubain Heber Biotic.

Présidés par le docteur Abdelkrim Djebbar et le professeur Mohamed-Nadjib Bouayed, les travaux du séminaire ont traité notamment des conditions d’injection du médicament « miracle » Heberprot-P et surtout de l’amputation du pied diabétique dont le risque diminue avec ce médicament et la pommade Hebermine, ainsi que de la nouvelle clinique algéro-cubaine « Ibn Nafis » de Mohammadia (Belle-Vue), à El-Harrach.

Réalisé par les laboratoires Lad Pharma, en partenariat avec le centre de recherches en génie génétique cubain, cet établissement hospitalier, dont la mission consiste en la prise en charge de l’ulcère du pied diabétique, est le premier du genre en Algérie.

Les Cubains, qui assisteront le personnel médical et paramédical de la clinique Ibn Nafis, vont inculquer aux malades un suivi du point de vue alimentaire et comportemental.

Mokri Mohamed, président de l’association des diabétiques de la wilaya de Boumerdès, rappelle que l’Algérie compte quatre millions de personnes atteintes de diabète dont 200 000 souffrent du pied diabétique.

Des chiffres qu’il qualifie d’ »effrayants ». Selon lui, 5% à 10% des diabétiques dans notre pays souffrent du pied diabétique. Il appelle ainsi le ministère de la Solidarité nationale, celui du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité et le ministère de la Santé à trouver une solution pour cette catégorie de diabétiques. Il précise que la prise en charge médicamenteuse d’un malade souffrant de diabète type 1 coûte entre 8 et 10 millions de centimes par trimestre.

M. Mokri souligne, en outre, l’absence de podologues en Algérie, un maillon indispensable de la chaîne de traitement du pied diabétique. « La podologie est une spécialité dans laquelle il faut former les médecins généralistes », confirme-t-il, avant de lancer un appel au ministère de l’Enseignement supérieur pour l’ouverture de la spécialité de podologie.

Lynda Louifi