Diabète: l’investissement dans l’éducation sanitaire, à même de réduire les coûts des soins

Diabète: l’investissement dans l’éducation sanitaire, à même de réduire les coûts des soins

La spécialiste en médecine interne à l’Etablissement public hospitalier (EPH) de Birtraria d’Alger, le professeur Samia Zekri a appelé jeudi à Alger à investir dans l’éducation sanitaire pour lutter contre les maladies chroniques notamment le diabète, ce qui permettrait de réduire de moitié les coûts des soins.

L’éducation sanitaire en matière de lutte contre le diabète “est un impératif non seulement pour éviter les complications de cette maladie mais aussi pour rééquilibrer le taux de glycémie chez le patient”, a indiqué la spécialiste en marge du Premier Salon international des équipements médicaux, qui devra prendre fin ce jeudi, regrettant le fait “de ne pas inclure ce volet, qui s’inscrit parmi les revendications des associations des malades, au sein du cursus pédagogique des facultés nationales de médecine”.

Par ailleurs, elle a affirmé que plusieurs établissements sanitaires qui recommandaient l’éducation sanitaire pour la lutte contre le diabète étaient en manque de projets éducatifs dans ce domaine”, en raison du manque de formation, pourtant stipulée dans la loi sur la santé, de leurs personnels en la matière.

La situation épidémiologique de la société algérienne marquée par un passage de maladies infectieuses à des maladies chroniques, oblige les médecins à “adopter une nouvelle approche, qui est celle de l’éducation sanitaire et à ne pas se contenter d’une ordonnance médicale et de fixer un rendez-vous tous les trois mois aux patients”, et ce pour faire face aux maladies chroniques “graves, silencieuses et à forte prévalence”, a indiqué le professeur Zekri.

Le système de santé qui veille à assurer tous types de traitement aux malades “est encore loin d’assurer une éducation sanitaire de qualité”, d’autant que 25 à 30% seulement des diabétiques ont un taux de glycémie équilibré.

En matière de prévalence des maladies chroniques, Pr. Zekri a rappelé que l’éducation sanitaire s’inscrivait parmi les principales revendications des associations des malades diabétiques, visant à leur permettre de bénéficier d’informations importantes sur leur maladie et à leur éviter d’éventuelles complications, outre “l’adoption d’un régime équilibré et sain”.

L’éducation sanitaire “étant un maillon essentiel dans la chaine des soins”, Pr. Zekri a estimé que les différentes spécialités médicales concernées par le traitement des maladies chroniques, sont appelées à consacrer le temps nécessaire aux patients pour leur expliquer le mode à suivre pour la prise de leurs traitements et les mettre à l’abri des facteurs aggravants.

Elle a exhorté le corps médical à structurer les informations fournies au patient et à employer un langage simple et compréhensible par toutes les catégories d’âge, tout en s’assurant du suivi de l’application des conseils prodigués aux patients et en procédant à leur évaluation de temps à autre, à travers un test.