Chu de tizi ouzou : jornées d’études de psychiatrie

Chu de tizi ouzou : jornées d’études de psychiatrie

Plus de quinze communications de spécialistes ont marqué les 17es journées de psychiatrie qui se sont déroulées vendredi et samedi derniers au CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou.

Ces deux journées médico-scientifiques, organisées conjointement par le CHU Nedir-Mohamed et l’établissement hospitalier spécialisé en psychiatrie (EHSP) Fernane-Hanafi de Oued Aïssi, ont été, encore une fois, une occasion pour lever le voile, du moins une partie importante, sur la maladie dite mentale.

Les psychiatres ont d’ailleurs supprimé de leur glossaire, et ce depuis plusieurs années déjà, certains mots utilisés par des néophytes de la science médicale tels que « folie » ou « schizophrénie ».

C’est ce qu’ont souligné, dans un point de presse, les professeurs Abbas Ziri et Gilbert Ferrey.

Ces deux éminences en science psychiatrique ont également mis en avant la réalité selon laquelle cette maladie, que l’homme de la rue identifie comme « folie », est répertoriée en plusieurs cas de figure, ou tout simplement présente plusieurs formes symptomatiques.

Tirer constamment ou passer ses doigts dans ses cheveux, ou encore jouer avec une mèche de cheveux est un trouble psychologique, selon le Pr Gilbert Ferrey. Un néophyte de la science psychiatrique parlerait dans ce cas de figure de tic. En définitive, le tic relève d’un trouble psychologique.

A la question de savoir quel est le pourcentage approximatif de la population algérienne qui souffre de symptômes psychiatriques, le Pr Abbas Ziri a assuré qu’aucun chiffre fiable ne peut être avancé dès lors que seules les personnes admises dans les cliniques ou dans les hôpitaux psychiatriques, ou encore suivies dans des cabinets privés par des psychiatres ont été identifiées comme telles.

Le Pr Gilbert Ferrey indique qu’officiellement, il n’y pas de personnes souffrant de troubles psychiatriques en Arabie saoudite puisqu’il n’existe pas de psychiatres exerçant dans ce pays de la péninsule Arabique. « Au Mali, non plus, il n’y a pas de cliniques psychiatriques », poursuit le Pr Gilbert Ferrey.

Selon ce grand psychiatre français, les Maliens souffrant de troubles psychiatriques sont livrés à eux-mêmes. Souvent, ce sont de simples citoyens qui leur assurent la nourriture en leur confiant quelques menus travaux à exécuter. En Algérie, en revanche, la maladie mentale est reconnue depuis l’indépendance nationale.

« En 1962, assure le Pr Abbas Ziri, notre pays ne comptait que deux psychiatres alors qu’aujourd’hui, on en compte plus de

5 000 ». Le professeur note enfin que selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé, c’est la maladie appelée communément « schizophrénie » qui est la plus répandue dans le monde, en Algérie y compris.

Notons enfin que ces 17e journées psychiatriques abritées par l’espace du CHU Nedir-Mohamed ont été d’une grande richesse scientifique. Toutefois, seules les spécialistes ont pu comprendre comme il se devait les exposés faits par les différents conférenciers.