Bordj Bou-Arréridj : L’équipe médicale de la région lyonnaise sur le terrain

Bordj Bou-Arréridj : L’équipe médicale de la région lyonnaise sur le terrain

Une équipe d’une quarantaine de médecins et d’infirmiers spécialisés franco-algériens et français des hôpitaux de Lyon et Clermont-Ferrand est arrivée avant-hier soir à Bordj pour un séjour d’une semaine d’activités chirurgicales dans différentes spécialités et dans cinq infrastructures de santé de la wilaya, l’EHS mère enfant et les EPH de Bordj, de Medjana, de Ras El Oued et Bordj Ghedir.

Plateaux techniques, blocs opératoires, personnels médicaux et paramédicaux, tout est fin prêt pour réussir la mission, selon la Direction de la santé et de la population. « Le but de notre mission est d’échanger les connaissances et les acquis avec nos collègues en Algérie. D’ailleurs, notre équipe a fait escale à Mostaganem, Tiaret, Biskra avant de débarquer ici à Bordj, dans une action que nous avons engagée depuis deux ans, visant à contribuer, un tant soit peu, à transmettre les nouvelles techniques médicales à nos collègues nationaux.

Et nous tenons à remercier le ministre de tutelle ainsi que nos représentations diplomatiques en France de nous avoir facilité la tâche », indiquent Hocem Korib et Yahia Mekki, membres de l’association amitié franco-algérienne, dans un point de presse animé conjointement. Sur les cinq cas de cancer du sein qui sont programmés dans cette mission, pour des interventions ciblées, avec reconstruction de cet organe, et l’immense espoir qu’attendent les patientes, le docteur Belmouhoub nous dira : « Avant d’entamer toute intervention chirurgicale, notamment sur le reconstruction mammaire, le staff devra d’abord évaluer la faisabilité de l’acte sur le sujet à opérer. » De son côté, Abderrahmane Houhou, un autre membre de ladite association, exhorte les 13 000 médecins algériens exerçant en France, de leur emboiter le pas pour apporter un petit plus à leur pays d’origine.

« Les urgences sont un service névralgique qui nécessite de gros moyens pour qu’il tourne correctement. Car il s’agit d’un service anxiogène, où le malade se plaint d’être mal pris en charge et le personnel médical s’estime débordé. Pour cette occasion, j’encourage nos jeunes médecins ou futurs médecins d’aller vers cette spécialité, aussi passionnante que stressante », enchaîne le docteur Salim Sebai, urgentiste référent au centre hospitalier de Clermont-Ferrand.

Il poursuit : « Le petit plus que je peux apporter à nos collègues d’ici, c’est leur apprendre modestement, et je ne suis pas donneur de leçons, les techniques de secourir une victime d’AVC, d’un malaise cardiaque, d’hypoglycémie… Et l’acheminer dans de meilleures conditions vers l’hôpital. » « Comment prendre en charge un accidenté de la route ou un autre cas intempestif ? » un thème qu’abordera demain, mardi, le docteur M. Ouannoughène, neurochirurgien libéral, dans une conférence intitulée « Un traumatique vertébro-nodullaire, du ramassage à l’évacuation ». Peu de temps après son arrivée, l’équipe médicale a fait une tournée de prospection des différentes infrastructures d’accueil en vue d’être opérationnelle dès le lendemain, dimanche.