Féminicide : un “boucher” égorge froidement sa victime à Tizi-Ouzou

Féminicide : un “boucher” égorge froidement sa victime à Tizi-Ouzou

Les féminicides sont devenus de nos jours un phénomène social inquiétant, affreux, mais surtout de plus en plus récurrent et courant. Les histoires de femmes tuées, torturées, brulées et égorgées nous interpellent tous. À l’image de la « harga », de la consommation de « drogue » et de la violence, ce phénomène doit faire l’objet d’étude de la part de sociologues, analystes et juristes.

Tout comme le travail remarquable que mène le site spécialisé « Féminicides Algérie », la société civile et l’État doivent se mobiliser pour sauver la vie de milliers de femmes algériennes, victimes de crimes monstrueux, et ce, pour la simple raison qu’elles ont refusé d’épouser quelqu’un, d’obéir à leurs maris ou de ne pas pouvoir enfanter un bébé de sexe « masculin ».

Il y a des années, la célèbre romancière algérienne Assia Djebbar avait dit « même la pierre devient féministe en Algérie ». En 2021, le statut de la femme ne s’est pas vraiment amélioré. C’est la catégorie sociale qui subit le plus d’injustice et de violence. Auparavant, on parlait de la marginalisation de « mamans célibataire ». Aujourd’hui, de jeunes femmes, mariées, célibataires, au foyer ou ayant un travail ne sont plus épargnées de violences atroces.

Tuée pour avoir refusé de se marier avec « le criminel ».

L’histoire de « Fatiha Onssor », une femme âgée de 30 ans, sauvagement égorgée par un homme qu’elle a refusé d’épouser. Le crime a eu lieu hier, jeudi 7 octobre dans la commune de Draa Ben Khedda à Tizi-Ouzou, ou un homme sans cœur, dénué de toute humanité a froidement mis fin à la vie d’une jeune femme.

Le seul tort qu’elle commit est d’avoir refusé de se marier avec ce « monstre » qui exerce le métier de « boucher ». Ce dernier a procédé à l’abattage de sa victime comme il a l’habitude de le faire avec le bétail.

Le site « Féminicides Algérie » qui a rapporté l’information, s’engage à mettre la lumière sur ce genre de crimes monstrueux. Un travail qui ne se limite pas à la médiatisation de ces faits divers et phénomènes, mais qui contribue à la sensibilisation, à la prise de conscience et à la promotion des droits humains en général et des femmes en particulier.

Un site numérique fortement engagé

Dans un post publié aujourd’hui, le site en question a fortement dénoncé les commentaires qui justifient ces crimes au nom de « l’honneur » et de « l’amour ». Malheureusement, il existe parmi nous des personnes qui défendent le criminel au détriment de la victime. Ces personnes estiment que l’auteur de crimes a surement une « raison valable » et que la victime a surement commis « une faute fatale ».

D’un autre côté, d’autres ont défendu la victime en souhaitant « la mort, la calcination et le lynchage » du criminel qui a mis fin à la vie de la défunte Fatiha. À ce sujet, « Féminicides Algérie » s’est révolté contre ces idées.  « Comment peut-on lutter contre un crime en commettant un autre. Ce sont des idées de terrorisme et non pas de justice », a commenté le site.

Enfin certaines internautes qui se veulent compatissant ont souhaité que la sœur, la femme ou la fille du criminel aient le même sort. Dans ce sens, le site algérien a fortement dénoncé ce genre de commentaires  qui  encouragent inconsciemment d’autres crimes et violences à l’égard des femmes.