Alizé Cornet, Amélie Mauresmo, Nathalie Dechy et Séverine Brémond ont été retenues pas Nicolas Escudé pour le premier tour de la Fed Cup, les 7 et 8 février prochains contre l’Italie à Orléans.
Avec l’absence de Marion Bartoli (qui ne souhaite pas jouer en Fed Cup tant que son père ne pourra pas l’accompagner), Nicolas Escudé devra s’appuyer sur les deux autres leaders, Alizé Cornet et Amélie Mauresmo, pour battre l’Italie dans 10 jours à Orléans. Nathalie Dechy, qui enchaîne les bons résultats en double, devrait être alignée dans cette épreuve, tandis que Séverine Brémond est la vrai surprise de cette liste. Elle n’est en effet classée qu’à la 96e place mondiale, alors que Virginie Razzano, Pauline Parmentier, Aravane Rezaï, Mathilde Johansson et Julie Coin sont un peu plus haut dans la hiérarchie de la WTA. La remplaçante est Stéphanie Cohen-Aloro, 106e.
– Nicolas Escudé, qu’avez-vous pensé des performances de vos joueuses en Australie ?
– Leurs résultats sont relativement bons. On aurait aimé que l’une de ces joueuses soit en deuxième semaine à Melbourne. Malgré tout, Alizé (Cornet) a plutôt bien joué à Perth et à Melbourne. Amélie (Mauresmo) semble avoir retrouvé une partie de son tennis, bien que cela ne se concrétise pas encore au niveau des résultats pour l’instant. En revanche, d’après ce que j’ai pu voir, son comportement tennistique et son attitude sur le court sont très intéressants. Nathalie (Dechy) a obtenu d’excellents résultats en double, un peu moins en simple. Ce fut un peu plus délicat pour Séverine (Brémond) et Stéphanie (Cohen-Aloro).
– Finalement, n’est-ce pas frustrant de ne pouvoir compter sur la Française la plus performante à l’Open d’Australie, Marion Bartoli en l’occurrence ?
– Oui, forcément. Si Marion pouvait intégrer ce groupe un jour, l’équipe de France s’en trouverait renforcée. Mais aujourd’hui, c’est difficilement possible. Je me suis entretenu à plusieurs reprises avec son père Walter et avec elle, notamment après sa victoire sur Jankovic à Melbourne. J’ai refait le point avec eux et, pour l’instant, le retour de Marion n’est absolument pas d’actualité, ce qui est forcément dommageable.
– Sentez-vous que la situation est irrémédiable ?
– C’est bloqué sur le premier tour contre l’Italie. Mais je pense que cela pourrait évoluer, et je l’espère, favorablement.
– Pensez-vous que la Fed Cup est, cette saison, une priorité aux yeux de vos joueuses, et notamment d’Amélie Mauresmo qui a déjà gagné cette épreuve ?
– L’année dernière, Amélie ne plaçait pas forcément la Fed Cup au premier rang de ses priorités. Mais d’après les discussions que j’ai pu avoir avec elle après ma nomination, je la sens plus que concernée pour disputer toute la campagne cette saison et essayer d’y faire de grandes choses. J’ai bien dit à toutes les joueuses que je venais pour aller au bout, pas uniquement pour battre les Italiennes et s’arrêter au tour d’après. Je veux aller le plus loin possible.
– Alizé Cornet semble souffrir de l’épaule. Avez-vous des nouvelles à son sujet ?
– Je n’ai pas eu de nouvelles fraîches. Mais il est vrai que son épaule, relativement douloureuse, l’embêtait un peu. J’en ai discuté avec elle. Elle arrive à bien le gérer pour l’instant, mais c’est aussi la raison pour laquelle j’ai retenu cinq joueuses, pour pallier d’éventuels pépins physiques. Je n’ai pas envie de prendre de risques en partant seulement avec quatre joueuses.
– Le double a souvent été le maillon faible de l’équipe de France ces dernières années. Comment comptez-vous y remédier ?
– Les filles ont perdu récemment pas mal de rencontres à cause du double. Le discours que j’ai pu leur tenir est de disputer le maximum de tournois en double et si possible ensemble, pour essayer de trouver des automatismes. Elles n’ont pas joué ensemble depuis le début de saison, mais j’ai essayé de leur faire prendre conscience que c’était pourtant capital. Et sur la préparation que nous allons faire sur cette rencontre, l’accent sera mis sur le double, c’est certain.
– Avez-vous l’intention de constituer une nouvelle paire spécifique ?
– Aujourd’hui, » Nath » Dechy part comme le pilier du double. Après, je vais voir sur le début du stage quelle joueuse je pourrai aligner à ses côtés pour constituer la paire la plus performante.