Cristiano Ronaldo n’est pas le seul à avoir le blues lors de cette reprise. Hier, le Barcelonais Cesc Fabregas a exprimé lui aussi son mal-être, chez les Blaugrana cette fois. Les deux géants d’Espagne couvent-ils une morosité liée à la rentrée ?
Fabregas espère jouer plus avec le Barça. Dans le monde du football, il suffit qu’une rumeur s’éteigne pour qu’une autre jaillisse ailleurs. Mardi, Cristiano Ronaldo a mis les points sur les «i» , affirmant que sa tristesse n’était nullement liée à son salaire. Une façon de rassurer ses supporters et ses fans alors que les critiques ont fusé sur l’international Portugais. Mais ce mercredi, Cesc Fabregas s’estime lésé de n’avoir qu’un rôle de doublure au FC Barcelone…
Le rôle de doublure lui va si mal
Titulaire lors des trois rencontres de Liga, Fabregas n’en a terminé aucune ! Le Barcelonais a systématiquement été remplacé par Tito Vilanova à l’heure de jeu. Une habitude qui commence à irriter l’Espagnol. «Tout le monde aimerait jouer chaque minute de la saison. J’ai toujours dit que je joue pour la meilleure équipe du monde mais je suis venu ici pour jouer, pas pour cirer le banc», martèle Fabregas à Radio Marca. Le ton est donné. Pourtant jusqu’ici Fabregas ne livrait pas ses états d’âme en public, il les laissait soigneusement au vestiaire, loin des regards indiscrets. «J’espère toujours que le Barça ira loin et je prends ma tête des bons jours», reprend-il. «Parfois je fais tomber le masque chez moi mais jamais devant mes coéquipiers ou mon entraîneur.» C’est désormais chose faite. Au Barça, nul ne l’ignore, la concurrence est omniprésente. Fabregas ne peut que le concéder. «Parmi les 3 positions où je peux jouer figurent les 3 meilleurs joueurs du monde.» De quoi lui donner du fil à retordre. Mais celui qui avait quitté le navire d’Arsenal pour rejoindre la Catalogne change soudain son fusil d’épaule et perd patience. «J’adore faire partie de cette équipe mais si le coach me dit de partir, je partirai.». Un an après avoir quitté Arsenal, débarquant en Catalogne le sourire aux lèvres, Fabregas a changé de discours.
Cruyff pas rassuré pour Vilanova
Interrogé par la Catalunya Radio sur les premiers pas de Tito Vilanova à la tête du FC Barcelone, Johan Cruyff a émis quelques doutes sur la capacité du nouvel entraîneur du Barça à gérer «un vestiaire comme celui-ci». Il a notamment pointé le manque d’expérience de Vilanova, comparé à ses prédécesseurs Rijkaard et Guardiola. «Espérons que cela se passe bien, mais on ne peut pas le dire. Quand Rijkaard et Guardiola sont arrivés, tu savais qu’en aucun cas ils allaient s’effondrer parce qu’ils avaient des antécédents et qu’ils avaient déjà connu un vestiaire comme celui-ci. La question n’existait pas avec eux. Il a un déficit, mais un déficit qui peut aussi avoir un côté positif, Tito a été pendant quatre ans aux côtés de Pep. L’avenir nous le dira» a ainsi expliqué Cruyff au micro de la radio catalane. Avec trois victoires en trois matches de Liga et une qualité de jeu déjà très correcte, les débuts de Vilanova à la tête du Barça sont réussis et pourraient vite convaincre Cruyff qu’il était bien l’homme de la situation.
Abidal pourra jouer la Ligue des Champions
Que les supporteurs du Barça se réjouissent, Abidal pourrait bien faire son retour prochainement. Les médecins du FC Barcelone n’ont certes pas donné de date précise pour la reprise de compétition de leur latéral, mais la présence de l’ancien lyonnais dans la liste des 25 joueurs qualifiés pour la Ligue des Champions est un signal bien fort lancé par le club catalan. Transplanté du foie en avril dernier, Eric Abidal avait déjà fait part début août de son optimisme quant à son retour avant la fin de l’année, déclarant à la chaîne espagnole TV3 : «Je suis sur le chemin. On va voir si en décembre je peux jouer. C’est l’objectif.» Reste à voir avec quel statut l’international français réintègrera le groupe de Tito Vilanova. Si Abidal avait su montrer en 2011 qu’il était capable de revenir très rapidement au top, au point d’être impérial en demi-finale de Ligue des Champions, la situation semble aujourd’hui différente. Le FC Barcelone ayant recruté cet été un certain Jordi Alba lors du mercato, il ne sera pas aisé pour l’ancien lyonnais de retrouver sa place de titulaire côté gauche. Mais Abidal n’est plus à un exploit près.
L’avenir du Camp Nou soumis au vote des socios
Le FC Barcelone pourrait proposer à ses socios un référendum au sujet de l’avenir du Camp Nou. C’est par la voix de Toni Freixa, directeur et porte-parole du conseil d’administration du club, que le Barça a annoncé la nouvelle en conférence de presse mardi. Les socios auront alors la charge d’établir si «oui» ou «non», le club catalan doit construire un nouveau stade. Une éventualité plutôt originale, mais pas vraiment surprenante. Car l’influence des 163 000 socios (seulement devancés au classement mondial par les 171 000 socios du Benfica Lisbonne) sur la vie et les décisions de l’institution catalane n’est plus à démontrer. D’après les propos de Toni Freixa relayés par le quotidien catalan Sport, le référendum devrait être au centre des discussions lors de la prochaine assemblée générale du Barça. Programmée le 22 septembre prochain, la réunion pourrait accoucher de plusieurs options pour les socios blaugranas. Opter pour une profonde rénovation ? Construire une enceinte en lieu et place du Camp Nou, ou sur un nouveau site comme le voisin de l’Espanyol ? Les titulaires de la carte d’adhérent pourront aussi choisir de ne rien retoucher au vaisseau catalan.
