Au moment où les animateurs de l’ICSO s’attellent aux ultimes préparatifs de leur congrès pour le 17 mars, après avoir obtenu l’autorisation du ministère de l’Intérieur, Fawzi Rebaine lui lance une torpille. « L’Instance de concertation et de suivi ne représente pas l’opposition », dit-il, excluant son adhésion à quelque initiative politique qui ne soit pas annoncée par le président de la République à l’instar des consultations politiques sur l’amendement de la Constitution.
Fawzi Rebaine tacle également Amar Saâdani, à propos de l’affaire des cadres victimes des purges d’Ahmed Ouyahia et du général Toufik « Le jugement des cadres accusés dans des affaires de corruption est du ressort de la justice et non des hommes politiques », souligne le président du parti AHD 54.
S’agissant des amendements de la constitution, Rebaine a positivé la consécration de Tamazight comme langue nationale et officielle et plaide pour un assouplissement du très controversé article 57 interdisant l’accès des binationaux à certaine hautes fonctions de l’Etat.
Rebaine propose en effet d’exempter les compétences algériennes ayant passé le service militaire en Algérie. Au volet économique, M. Rebaïne a affirmé que « la priorité pour le pays » aujourd’hui consiste à assurer la sécurité alimentaire, à résoudre les problèmes du foncier agricole, à accélérer la mise en valeur des terres et à mettre au point un programme « effectif » d’exportation du produit national à travers « la refonte du système douanier et la prospection de nouveaux marchés internationaux ».
Il a indiqué également que « le succès de l’emprunt obligataire » que compte lancer le gouvernement pour faire face à la conjoncture économique actuelle « repose sur le rétablissement de la confiance du citoyen et la définition d’objectifs économiques précis ».
Fawzi Rebaine a fait ces déclarations lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a également annoncé la tenue du cinquième congrès ordinaire du parti prévu lors du premier semestre 2016 en vue d’adapter ses règlements avec les nouvelles législations, consécutives à la révision de la constitution.
