Ali Fawzi Rebaine, au terme d’une tournée dans certaines régions de l’Algérie profonde, a animé hier un point de presse au siège national, rue Larbi Ben’Mhidi. Il faut le dire d’emblée : il n’est pas allé du dos de la cuillère, considérant que« la situation politique du pays est gravissime ».
En cause le président Bouteflika qu’il accuse de vouloir utiliser l’os de la révision constitutionnelle pour gagner du temps ». Mais au-delà de la personne du président, c’est tout le système qui est cloué au pilori par le chef de AHD 54. « Ils ont fait de l’Algérie un pays de voleurs et de corrompus » a-il soupiré, expliquant que « les 900 milliards accumulés pendant les trois mandats de Bouteflika n’ont servi à rien ».
De ses sorties à l’intérieur du pays , il revient avec un sentiment d’amertume dit-il en parlant des « gens qui achètent de l’eau à Ain Salah » et subissent une pénurie de carburant, à quelques kilomètres des puits de pétrole.
Concernant les procès Sonatrach et l’autoroute Est/Ouest, Rebaine est formel : ce sont les lampistes qui vont être sacrifiés, mais les vrais coupables ils narguent de l’étranger la Justice algérienne ».

Au sujet du dernier message du président Bouteflika, Rebaine n’a pas l’ombre d’un doute : « il n’est pas du président », dit-il suggérant ainsi que c’est son entourage qui en est l’auteur.
Concernant le gaz de schiste, il prend fait et cause pour les manifestants : « c’est un danger pour la santé des citoyens tranche t-il, estimant que la population est en droit de protester ».
S’exprimant sur la récente grève dans le secteur de l’Education, le premier responsable du parti a estimé que les revendications socioprofessionnelles soulevées par les syndicats du secteur étaient « légitimes », appelant à « la révision intégrale des statuts de la fonction publique dans tous les secteurs ». Une démarche qui nécessite, a-t-il dit, une « volonté politique ».