Faux dossiers de crédits auto à la banque el baraka ة104 personnes arrêtées

Faux dossiers de crédits auto à la banque el baraka ة104 personnes arrêtées

104 personnes, dont deux cadres de ladite banque, ont été présentées, mercredi dernier, devant le procureur général de Constantine pour une affaire de trafic de documents liés aux crédits pour achat de véhicules, selon le commandant du groupement de la Gendarmerie nationale.

La Gendarmerie nationale a éventé une grosse affaire de malversation à la banque El-Baraka de Constantine. En effet, 104 personnes, dont deux cadres de ladite banque, ont été présentées, mercredi dernier, devant le procureur général de Constantine pour une affaire de trafic de documents liés aux crédits pour achat de véhicules, selon le commandant du groupement de la Gendarmerie nationale. Il s’agit notamment du directeur de la banque El-Baraka de Constantine et d’une employée âgée de 27 ans, a précisé le commandant Bellahouel.

A l’issue de leur présentation chez le procureur de la République, deux des mis en cause ont été écroués, à savoir l’employée et un intermédiaire, six autres mis sous contrôle judiciaire, 96 autres, dont le directeur de la banque, ont bénéficié d’une liberté provisoire, tandis que 10 autres personnes sont recherchées. L’employée de cette banque, écrouée, avait validé 86 faux dossiers de crédit pour un montant de près de 65,5 millions de dinars. Cette affaire remonte au mois de mars 2010 lorsque les éléments de la Gendarmerie nationale ont déclenché une enquête à la suite d’une « base d’informations faisant état de dépassements dans l’octroi de crédits » au niveau de cette agence bancaire située à Sidi Mabrouk.

Les bénéficiaires de ces crédits au nombre de 86, dont 10 clients fictifs, ont fourni, bénéficiant de complicités à la banque, des documents administratifs falsifiés, à l’exemple de fiches de paie, comptes courant postaux, certificats de résidence, attestations de travail et autres, a-t-on souligné. Selon des précisions fournies par le commandant Bellahouel, le seul montant des véhicules comptabilisés sous des noms fictifs est de l’ordre de 10,148 millions de dinars. Rappelons dans ce sens que les crédits automobiles ont été supprimés par le gouvernement, à la faveur des nouvelles dispositions véhiculées par la loi de finances Complémentaire (LFC 2009). Une mesure difficilement acceptée certes et par les citoyens et par les concessionnaires automobiles, justifiée par les pouvoirs publics par le souci de maîtriser l’endettement des ménages algériens. Au-delà de cet aspect purement social, les pouvoirs publics veulent également mettre un terme aux malversations suscitées par ce genre de crédits à la consommation au sein des banques. Cette affaire de trafic que vient de mettre à jour la Gendarmerie nationale est une preuve concrète sur ce type de malversations qui saignent à blanc l’économie nationale et fragilise davantage le système financier national.

Par : Lakhdari Brahim