Pour la deuxième fois depuis la révélation de l’affaire dite des faux bacs à Oran, la chambre d’accusation près la cour d’Oran a été amenée à se prononcer sur le maintien ou non du mandat de dépôt à l’encontre d’une ex-étudiante, avocate stagiaire.
Ce n’est qu’en milieu de l’après-midi d’hier que la décision de la chambre d’accusation d’annuler ce mandat de dépôt et d’accorder la liberté provisoire à cette avocate stagiaire a été confirmée. Cette dernière, fille d’un ténor du barreau d’Oran, s’était vu signifier sa mise sous mandat de dépôt, le 13 mars dernier, par le magistrat instructeur avec comme chef d’inculpation provisoire de faux et usage de faux. Une décision qui avait provoqué des remous au sein de la corporation des avocats. Cette jeune stagiaire aurait eu recours à un faux bac pour s’inscrire à la faculté de droit d’Oran, avec l’ambition d’embrasser une carrière d’avocate, comme son père. Cette décision de la chambre d’accusation près la cour d’Oran est la deuxième du genre, puisqu’une autre étudiante, qui, après avoir été placée également sous mandat de dépôt, avait bénéficié d’une liberté provisoire. C’est là, nous disent des avocats, une chose somme toute normale puisque ce qui a été accordé à l’une devait bénéficier également à l’autre.
Ceci dit, et alors que l’instruction suit son cours depuis près de deux mois, cette affaire est quelque peu retombée au second plan et des rebondissements sont toujours attendus au vu de la qualification de certaines personnes impliquées dans ce volumineux dossier. Les noms, qui circulent dans les travées des tribunaux, sont connus du grand public et certains sont ceux de notables locaux, entre avocats, médecins et hommes politiques.
Quant à l’instruction, qui a abouti jusqu’ici à l’incarcération de trois responsables universitaires, la mise sous contrôle judiciaire d’une quarantaine de personnes, étudiants, parents, fonctionnaires, risque de perdurer vu le nombre des auditions encore au programme et des demandes d’expertises.

D.