La fête des travailleurs, le 1er mai, et celle de la liberté de la presse le 03 du même mois, ont été d’un goût amer pour les collectifs des deux quotidiens « La Voie de l’Oranie » et « Sawt El Gharb » menacés de disparition.
Les personnels de ces deux quotidiens se sont retrouvés subitement soumis à un chômage forcé, suite à la demande expresse de l’éditeur de mettre tout le monde en congé avec très peu de chance de reprendre le travail.
Pour sa défense, l’éditeur renvoie la balle à la restriction de la manne publicitaire décidée par l’agence nationale de publicité ANEP.
Le collectif de travailleurs est dans l’obligation d’accepter ce congé forcé faute de quoi l’éditeur a menacé mercredi dernier d’arrêter la publication des deux journaux à partir de ce samedi 07 mai.
Le collectif des deux journaux s’est concerté et refuse d’abdiquer par crainte de perdre leurs droits, diront-ils. Ils ont installé cette semaine une section syndicale de l’UGTA et ne comptent pas baisser les bras.
En effet, le personnel vient d’écrire au président de la République lui demandant d’intervenir pour débloquer cette situation : « Nous, travailleurs de la Sarl Oran Presse Services, éditant les quotidiens régionaux Sawt al-Gharb et la Voix de l’Oranie, sommes menacés, aujourd’hui, par la perte de nos postes d’emploi dans l’immédiat. (…) Cette situation est le résultat d’une affectation de la manne publicitaire publique en défaveur de notre entreprise. (…) Le quota journalier attribué à nos deux journaux confondus est d’une moyenne d’une page par titre, et ce, depuis 24 mois, ce qui ne couvre pas les charges salariales et para-salariales de notre entreprise. (…) Nous sollicitons votre intervention auprès des décideurs à différents niveaux de responsabilité pour considérer notre détresse.
Pour sauvegarder nos postes de travail, nos deux quotidiens ont un besoin vital d’une attribution quotidienne de deux pages de publicité institutionnelle par titre. » conclut le collectif des deux journaux dans cet appel au président de la république.