Véhicules doublettes. Il s’agit de voitures circulant avec des plaques d’immatriculation identiques. C’est une technique utilisée par les voleurs de véhicules qui n’ont d’autre recours que d’utiliser des plaques d’immatriculation déjà attribuées dans le but d’échapper aux investigations des services de sécurité. En 9 mois, on dénombre entre 1.000 à 2.000 cas de véhicules doublettes.
Alger, un cas de figure flagrant. Ici, les policiers se sont dotés d’un nouveau système appelé le « Lapi », alors que du côté de la Gendarmerie nationale c’est plutôt le « Runitel » qui est mis en service pour traquer les malfaiteurs utilisant des véhicules dérobés avec des plaques d’immatriculation identiques à celles des particuliers (victimes).
La guerre des véhicules doublettes est lancée. La sûreté de wilaya d’Alger (SWA) s’est engagée, il y a quelques mois, dans la traque des voitures qui peuvent circuler avec de fausses plaques d’immatriculation.
Ces véhicules on les surnomme doublettes, car les chauffeurs utilisent une plaque d’immatriculation déjà existante, voire appartenant à un autre véhicule. Le but de cette escroquerie, est d’échapper aux policiers, car ces véhicules sont tout simplement volés auprès de leurs vrais propriétaires.
Pour mieux lutter contre ce nouveau phénomène, en vogue, la Police d’Alger s’est dotée, d’un nouveau radar mobile connu sous le nom de «LAPI», ( le lecteur automatique de plaques d’immatriculation. Grâce à ce nouveau «bébé» de la sûreté d’Alger, les trafiquants de véhicules tombent l’un après l’autre. En chiffres, de janvier à septembre passé, plus de 50 voitures, volées dans des quartiers d’Alger, sont récupérés.
C’est grâce à la qualité de «Lapi» que, les policiers, ont pu localiser et identifier ces véhicules qui, faut-il le rappeler, circulent avec de fausses plaques d’immatriculation. Du côté de la DGSN, la moisson est plus importante, selon un bilan du premier semestre de l’année 2012, plus de 500 voitures dérobées ont été saisies, alors que la plupart de ces engins circulaient avec de fausses plaques.
Par ailleurs, les trafiquants recourent davantage aux doublettes, c’est-à-dire, qu’ils utilisent des plaques d’immatriculations de véhicules qui sont affichées au listing national afin de circuler librement, à bord des voitures dérobées, sans qu’ils risquent les représailles. Toutefois, le LAPI, ce système permet de croiser un numéro de plaque et le type de véhicule d’origine avec une simple touche sur un écran tactile.
LES FAUSSES PLAQUES D’IMMATRICULATION SE FONT DANS DES HANGARS CLANDESTINS
Bien que les services de sécurité aient décidé de lutter contre l’usurpation des plaques d’immatriculation, le phénomène, lui, est en hausse. En fait, les trafiquants de véhicules se sont dotés de véritables hangars clandestins, bâtis quelque part dans la ville d’Alger, un lieu isolé et à l’abri des services de sécurité. Les voitures dérobées un peu partout dans les quartiers de la capitale seront acheminés vers ces hangars avant quelles ne soient revêtues de de fausses plaques d’immatriculation. Des plaques qui existent déjà et affichées dans le fichier national.
Cette technique est très payante, mais souvent, elle finira par être découverte par les policiers grâce au Lapi. «Par la confrontation des informations, on pourra ainsi voir qu’un numéro ne correspond pas au type du véhicule enregistré», avait déjà expliqué le commissaire Kadaoui, chef de la sûreté de wilaya d’Alger (SWA).
L’automobiliste, pris au piège des doublettes sera protégé par la loi, car il s’agit d’une victime des trafiquants qui ont copié la plaque d’immatriculation originale de son véhicule pour pouvoir circuler librement. À ce jour en Algérie, on dénombre entre 1.000 à 2.000 cas de doublette.
Même plaque, même véhicule, le recours aux fausses plaques d’immatriculations se fait de plus en plus par les trafiquants. Toutefois, l’auteur de ce délit risque gros, jusqu’à 4 ans de prison et une forte amende.
L. H.