Fausse monnaie, Un ancien terroriste devenu faussaire!

Fausse monnaie, Un ancien terroriste devenu faussaire!

Un ancien terroriste devenu faussaire!

Après avoir purgé dix ans de réclusion pour terrorisme, Benhalima est devenu faussaire!

Les éléments de la brigade de recherches et d’investigations (BRI) de Amirouche Alger, ont réussi à neutraliser un dangereux faussaire à Chéraga, mercredi dernier à la suite d’une plainte de la Sarl-Spidd – Tabac de Chéraga dont les responsables avaient découvert dès l’ouverture des liasses des 520 millions de centimes versées la veille au titre d’une avance de paiement des 760 millions de centimes, prix de vente de tabac au grossiste Benhalima R., 37 ans détenteur du registre du commerce de sa maman.

Les billets flambants neufs refusaient de passer dans la machine à compter les sous. Signe évident que c’étaient de faux billets excellement scannés, probablement par des professionnels. Avant de déposer plainte, les responsables appelèrent le gus au siège et tentèrent de lui faire reprendre ces billets mal-venus en ces temps de criminalité, surtout à Chéraga (cour de Blida).

Benhalima proposera même un marché: «Brûlons-les et je vous ramenerais la somme à payer moins 1 million de Dinars»: aurait-il déclaré aux grossistes du coin qui ne voulurent point négocier et iront même jusqu’à décider de suspendre les négociations en déposant plainte. Saisis par la sûreté de daïra, de Chéraga, les brillants éléments de la BRI d’Alger ne se firent pas prier pour auditionner rapidement l’auteur du dépôt des 520 millions «récoltés» par Benhalima lors de la seule journée du lundi 8 juillet 2013. C’est dire si le tabac marche!

Dès la vérification d’idendité, les enquêteurs sauront rapidement que cet homme a déjà purgé une peine de 10 ans de réclusion criminelle pour association de malfaiteurs et appartenance à groupes terroristes du côté de Chlef. Benhalima saura vite fait que la suite des événements ne sera pas une partie de plaisir. Vite, il donne le nom de son «lieutenant» Bouzar, un cousin que le juge entendra avec beaucoup de facilité. Farès, le président de la quatrième chambre d’instruction, même s’il est connu beaucoup plus pour un «magistrat-gauche» n’a jamais la main lourde.

Il écoutera un à un les deux suspects avec beaucoup de détails qui lui permettront de décider la mise sous mandat de dépôt et l’écrou des deux faussaires. Et la fausse monnaie est punie par un article de loi qui n’est jamais agréable à fréquenter. C’est donc jeudi 18 juillet. 8 Ramadahn 1434, à 10h30 que Farès allait envoyer aux «Quatre-Ha» d’El Harrach Alger, les deux malfrats en attendant jusqu’à mardi 23 juillet 2013. Ce jour-là, le juge de la 4e chambre d’instruction de Chéraga entendra cinq témoins-clés dans le dossier. Les cinq témoins sont des employés de la société Sarl Spidd-TABAC de Chéraga, dont Ramdane Izar un grossite en tabac, l’auteur d’un autre plainte pour remise de faux billet…

Il faut préciser que les responsables de la Sarl, victime de cette «escroquerie» doublée de «faux billets», avaient invité Benhalima R. à discuter, juste pour récupérer les fonds de la société qui n’avait pas besoin d’un tel coup du – pas du sort -» mais du récidiviste de Chlef! Maître Khaled Sellam, l’avocat de la partie civile, contacté par nos soins, s’est refusé à tout commentaire, le dossier venant à peine d’aller en instruction. Et comme la loi prévoit le «secret de l’instruction» nous ne saurons vous donner que le contenu des articles 197 (loi n°06-23 du 20 décembre 2006) et 198 qui dispose que: «Sont punis de la réclusion criminelle à perpétuité ceux, qui, d’une manière quelconque, ont sciemment participé à l’émission, à la distribution, à la vente ou à l’introduction sur le territoire national, des monnaies, titres, bons ou obligations désignés à l’article 197 où il est question de contrefaçon, de falsification, d’altération de monnaies. Dans le cas de Benhalima, il risque une peine de réclusion à temps de 10 à 20 ans, vu que la somme est inférieure à, selon lui, cinquante millions, Mais l’enquête fera la lumière sur les 520 millions de centimes déposés par les soins de Benhalima qui n’aura pas la tâche facile face aux cinq témoins que l’enquête a dénichés. Ce n’est pas encore fini. Après les fêtes de l’Aïd Esseghir, nous en saurons un peu plus…