Faubert oublie l’Algérie mais n’épargne pas Domenech

Faubert oublie l’Algérie mais n’épargne pas Domenech

Revenu à son meilleur niveau depuis quelques mois, Julien Faubert évolue dans un certaine anonymat du côté de West Ham.

Après son fiasco de la saison passée au Real Madrid, l’ancien Bordelais s’est remis en question, perdant notamment beaucoup de poids.

Pas suffisant malgré tout pour convaincre Raymond Domenech de l’appeler chez les Bleus. Un choix que le joueur ne comprend pas, et il le fait savoir…

La carrière d’un joueur est faite de haut et de bas. Julien Faubert est le prototype même du joueur dont l’inconstance n’a d’égale que le talent. Étincelant à Bordeaux, le sosie de Vin Diesel va connaître des débuts compliqués avec West Ham. Une blessure et une difficulté à retrouver son niveau vont irrémédiablement le pousser vers la sortie.

Vient alors son rocambolesque prêt du côté du Real Madrid. Une expérience qui va tourner au fiasco, mais qui va lui faire prendre conscience de la mauvaise direction qu’il donne à sa carrière.

Faubert revient donc à Londres avec beaucoup d’ambitions et surtout très affuté physiquement. Et l’ancien Cannois est métamorphosé. Au sein d’une équipe de West Ham moribonde, il est l’un des seuls à tirer son épingle du jeu. Le 20 février dernier, il a même inscrit son premier but depuis près de trois ans.

Un retour en grâce qui aurait pu lui ouvrir à nouveau les portes de l’équipe de France. Mais Raymond Domenech, qui l’avait lors de son départ surprise pour West Ham durant l’été 2007, l’a tout simplement ignoré. Au grand dam du joueur qui n’épargne pas le sélectionneur national.

Ce dernier en prend littéralement pour son grade dans les colonnes de l’Équipe. « Lui (ndlr : Domenech), je pense qu’il m’a vite et bien oublié. Je l’ai pris comme ça parce qu’il n’allait quand même pas se contredire, mais je n’ai toujours pas compris. J’aurais aimé qu’il m’appelle pour m’expliquer, pour me dire dans quel domaine progresser…

Ça me reste en travers de la gorge. […] Parfois Domenech prend des joueurs qui ne jouent même pas le haut de tableau, c’est à lui de voir….Moi je resterai le premier supporter des Bleus. Je crois au groupe. »

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, Faubert a également fait une croix sur une possible sélection avec l’équipe d’Algérie (sa femme est d’origine algérienne) du fait de sa sélection avec les Bleus face à la Bosnie en 2006.

Après un parcours plutôt chaotique, Julien Faubert revient enfin à son meilleur niveau, sans doute trop tard pour espérer participer au Mondial en Afrique du Sud. Mais s’il poursuit ses bonnes performances avec le club londonien, nul doute que le prochain sélectionneur saura lui donner sa chance. À 26 ans, il n’a plus de temps à perdre et peut encore rêver d’un futur destin en Bleu.

Sébastien DENIS