Farouk Ksentini : une démocratie de façade qui n’existe que dans les textes

Farouk Ksentini : une démocratie de façade qui n’existe que dans les textes

Le président de la Commission nationale consultative pour la protection et promotion des droits de l’homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini a reconnu, mardi, qu’ « on ne peut se contenter d’une démocratie de façade qui n’existe que dans les textes ».

Intervenant sur les ondes de la radio nationale, Farouk Ksentini  a soutenu que « l’opposition représente une nécessité pour le pays » et c’est « l’essence même de la démocratie » tout en soulignant qu’un état de droit ne peut être qu’un état civil.

Commentant l’annonce par le président de la République des grandes lignes de la future constitution à l’occasion du 61e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale, le président de la CNCPPDH  a insisté pour que celle-ci respecte l’indépendance de la justice et que le magistrat ne soit plus influencé par le pouvoir exécutif mais de dire la loi en toute conscience en avertissant que « dés lors que la justice se soumet à l’exécutif les choses sont faussées ».

Farouk Ksentini a relevé dans le même sillage, « qu’il y a encore des lacunes restant à combler » et que « nous manquons d’une justice de qualité, notamment  des magistrats formés, dotés d’une indépendance d’esprit et d’une honnêteté intellectuelle ».

Le président de la CNCPPDH n’a pas manqué l’occasion de souligner que « le moment est venu pour que l’alternance s’opère » tout affirmant qu’ »il est temps pour l’ancienne génération de partir, personne n’est éternel, c’est une évidence » en abordant la marginalisation des jeunes élites intellectuelles dans la gestion des affaires du pays.