La guerre en Syrie a fini par se répercuter aussi en Algérie où des milliers de réfugiés sont arrivés depuis le début du conflit. A Alger, ils, ont pris leurs quartiers dans les places et jardins publics.
Souvent regroupés en familles, munis de quelques baluchons faits à la hate, ces refugiés constituent un vrai casse tête pour les autorités algériennes. Lundi une importante réunion, à ce sujet, a regroupé le ministère de l’intérieur et le ministère de la Solidarité nationale, a apprisAlgérie1.
A en croire le président de la commission consultative des droits de l’homme, Farouk Ksentini, ces réfugiés syriens sont déjà au nombre de 25.000. « Ils sont actuellement au moins 25.000 en Algérie, arrivés par des vols réguliers dans les grandes villes du pays comme Alger, Oran, Constantine, Annaba » indique l’avocat qui précise que « la plupart sont rentrés en Algérie avec un visa de séjour de 90 jours ».
Mais passé le délai de 90 jours, précise maitre Ksentini « leur séjour en Algérie deviendra illégal ; c’est pour cela qu’une délégation de ces ressortissants est venu me voir dans mon bureau pour me demander de plaider leur cause auprès des autorités algériennes pour qu’ils bénéficient du statut de refugiés en Algérie ».
Pour maitre Ksentini, « compte tenu des relations de fraternité historique entre l’Algérie et la Syrie, j’ai bon espoir que les autorités algériennes répondent positivement à cette demande, car je vois mal ces ressortissants retourner dans leur pays, leur vie y sera en danger ».
Le président de la Commission de promotion des droits de l’homme déclare avoir saisi, il y a une quinzaine de jours, le président Abdelaziz Bouteflika au sujet de ces ressortissants « dont la situation relève de l’humanitaire ». Ces personnes de nationalité syrienne, arrivées par familles entières, sont prises en charge par des associations de quartiers bénévoles, les organisations caritatives officielles ne pouvant s’en occuper pour le moment faute justement d’un statut.