Ne pensez-vous pas que le fait de maintenir l’interdiction des marches dans la capitale soit une restriction aux libertés d’autant que le Président a promis de lever l’état d’urgence ?
Je ne pense pas que cette mesure décidée par le gouvernement d’interdire les marches à Alger soit une atteinte délibérée aux droits de l’Homme et aux libertés de tout citoyen algérien. Il est question de considérations d’ordre purement sécuritaire. La crainte d’un quelconque attentat ou attaque terroriste est la première raison ayant motivé cette restriction de manifestation dans la capitale. C’est la seule explication plausible à cette interdiction, d’autant que si la manifestation venait à prendre une mauvaise tournure, vu le risque terroriste en vigueur, l’Etat en serait le premier responsable.
L’appel à la marche trouvera-t-il bon entendeur ?
J’espère que le mouvement de protestation réponde à l’appel lancé par le gouvernement. Il est important qu’il respecte la décision des pouvoirs publics car je suis contre toute confrontation et affrontements qui peuvent engendrer des victimes. Tout en sachant que tout affrontement entre manifestants et forces de l’ordre peut envenimer la situation.
Il est nécessaire de comprendre que tout se fait dans le cadre d’un dialogue qui respecte les droits de chacun. C’est la seule alternative pour voir aboutir ses revendications.
Que recommandez-vous à la population ?
Une participation en masse à la manifestation prévue le 12 février est susceptible de donner lieu à une situation très tendue et confuse. C’est pourquoi, je préconise que les gens ayant des revendications qu’ils veulent voir aboutir, utilisent les moyens existants, à l’instar de l’Internet, de conférences de presse et de salles prévues à cet effet.