Farouk Ksentini «Le drame de ce pays, c’est l’école !»

Farouk Ksentini «Le drame de ce pays, c’est l’école !»
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Après son rapport de 2010 sur les droits sociaux du citoyen, Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH), s’attaque à l’éducation. C’est le thème de son rapport 2011 qui sera présenté la fin de l’année au président de la République.

Le président de la CNCPPDH, qui chaque année paraphe le rapport sur les droits de l’enfant algérien que sa structure envoie au chef de l’Etat, considère que l’école algérienne a «été discréditée et que la formation qu’elle dispense laisse à désirer». «Le drame de ce pays, c’est l’école !», a-t-il toujours souligné, et aussi : «Le meilleur moyen de combattre la délinquance, c’est l’école !»

Le travail a bien commencé et les émissaires de Farouk Ksentini ont entamé leur périple pour lancer des enquêtes dans les établissements scolaires et universitaires.

Ainsi, une commission présidée par maître Baghdadi Fatiha a commencé son action au niveau de la wilaya de Constantine cette semaine. Trois établissements scolaires ont été choisis. Il s’agit du lycée Fadela Saâdane, du CEM Hamoudi Saïd et d’une autre école primaire non désignée encore.

Les questions posées par les membres de la commission avaient trait à la culture des droits de l’homme chez les élèves et les enseignants et si cette notion est bien incrustée au niveau des programmes scolaires.

Il est question également de faire le point sur les différents problèmes que rencontrent les élèves à l’intérieur des établissements scolaires comme le phénomène de la violence entre eux ou avec les enseignants et le personnel éducatifs en général.

Les conflits entre l’administration et les enseignants sont au cœur des discussions sans oublier de relever le taux de réussite dans chaque établissement. Tous ces points seront détaillés dans le rapport qui sera transmis à Farouk Ksentini. Ce dernier, qui fait le procès de l’école algérienne sans vouloir «jeter l’anathème sur personne», soutient que l’école algérienne a failli.

«Ce n’est un secret pour personne, la qualité de l’enseignement dispensé dans l’école publique est en deçà des attentes et des moyens mis par l’Etat». Et c’est pour cette raison que son prochain rapport a été dédié à l’éducation. Il est à préciser enfin que l’avocat a proposé «d’améliorer la qualité de l’éducation nationale» pour venir à bout de quelques phénomènes tels que la déperdition scolaire.

I. T.